mercredi 29 août 2012

Croiseur pélagique

Enfin ... avec trois semaines de retard, la suite du WE de mon frère en Haute Savoie. Après le samedi peu fructueux à la recherche des grosses truites, le programme du dimanche est plus "cool". D'abord, c'est son anniversaire et nous n'échapperons pas au traditionnel gâteau. En plus j'ai quelques bricoles à faire la matin donc ce n'est pas avant un bon 14h30 bien tassé que nous rejoindrons la mise à l'eau. L'objectif de Paulin, c'est un 80+ .... jouable puisque un poisson de plus de 80 s'est glissé dans les captures de presque toutes mes dernières sorties mais pas gagné quand même puisque il faut bien l'avouer, la taille moyenne des prises est restée jusque là assez modeste ... comme elle l'est souvent en été.

Je repars sur le grand lac, du lac d'Annecy. Je m'étais astreint pendant plusieurs sorties à pêcher le petit, pour casser les habitudes et continuer de découvrir un peu mais là ... il y a un objectif de rendement assez clair, il faut qu'il reparte avec du mucus plein les fringues ...

L'idée c'est de parcourir des postes que je connais bien. De commencer par une pêche sans prise de risque, pour se dérouiller un peu et se défruster. Puis si dieu le veut, de s'orienter par la suite sur une pêche plus risquée, de poissons plus gros. Go !

En arrivant, gros vent ... pfff, ça commence bien. On cherche un secteur abrité et on attaque comme on peut. Jusqu'ici tout se passe comme prévu, les premiers petits poissons rentrent au bateau. C'est peu ou pas maillé, mais jusqu'ici, tout va bien.

Le vent se calme et après une heure, nous pouvons à nouveau gagner d'autres postes. Comme le premier contrat est déjà rempli, je passe à la seconde phase ... monter la taille.

J'explique la pêche à Paulin, et c'est parti... et mieux que ça même puisque rapidement il prend un grosse frappe ... du lourd ! Et un poisson de 90 à la clé !



C'était bien l'objectif poursuivi mais j'en suis quand même sur le cul ... ça marche trop bien. Paulin est aux anges, contrat rempli. Un grand sourire s'accroche définitivement à son visage et ne le quittera plus de la journée...

Comme on ne change pas une recette qui marche, on poursuit sur la même lignée ... et ça continue avec un brochet bleu, pour moi !


Un  poisson de 78 ... je la sens bien cette journée !

D'autres poissons rentrent désormais régulièrement.

vendredi 10 août 2012

Isère première ...

Le We dernier, mon frère était en visite et donc assez logiquement, le programme s'oriente sur la pêche... Pour ne pas faire deux jours au broc, je propose de commencer par une destination assez insolite, l'Isère est ses grosses truites. Durant des années je me suis juré de ne jamais mettre les pieds sur cette rivière sordide. Les eaux grises issues de la fonte des neiges/glaciers, l'exploitation hydroélectrique intense, le requalibrage sévère des berges, sont autant de point qui ne m'ont jamais encouragés à m'intéresser à cette destination. Mais tout change, ça fait 2 ans que j'y regarde de plus près et que je prépare tranquillement un plan de bataille.
Quelques infos prises, il semble que les conditions hydrologiques soient assez favorables, suffisament en tout cas pour tenter un premier assaut. Je propose la destination à Paulin, qui suit bien évidemment, et même à Simon qui ayant besoin de varier un peu sa pêche se sent le courage, comme nous, de jouer au sanglier dans le broussaille et de découvrir un nouveau milieu.

C'est donc plein d'espoir que je prépare consciencieusement une, ou plutôt deux, boîtes de leurres avec un peu de tout, sans savoir vraiment à quoi m'attendre.


De la ferraille de toutes sortes, du leurre dur, du soft et pas mal de plombs ... avec ça si ça ne le fait pas ...

On attaque donc vers les 9 h sur place. Le premier accès se fait un peu au hazard, à partir de la carte IGN et d'un GPS. On arrive sur une berge enrochée baignée par un courant assez fort d'une d'eau relativement trouble. Ca ne nous inspire qu'à moitié mais on s'y attendait et on essaye de se persuader que c'est plein de poissons. Tout le long du trajet je nous ai préparé psychologiquement à l'aide de remarques du genre "attention ça sera gris... il faut s'attendre à ce qu'on trouve ça moche ... il faut se persuader qu'il y a du poisson..."

Du coup je ne suis personnellement pas trop destabilisé par ce que l'on trouve devant nous et j'arrive même à me convaincre que le petit amorti, le long de la digue, peut-être très bon. Donc on attaque.

On pêche le secteur à la cuillère "plombée" mais après 40 mn de pêche rien ne se produit. Changement de secteur. L'idée est de peigner le plus de configuration possible pour trouver la tenue des poissons.

En descendant à pied, on trouve une plage en pente douce avec un gros amorti à son aval. On louche sur l'amorti mais avant d'y parvenir on peigne la plage. Rapidement Simon rompt le silence (à défaut du pain, comprenne qui pourra).

"Simon: Touche ! ... ho merde décroche ...
moi: gros ?
Simon: bha oui ... très grosse lourdeur .. genre comme un broc.
moi: cool !
Simon: heu non... pas cool."