Dans le famille "une dernière sur les grands lacs", je voudrais ... le Léman !
Pourquoi "une dernière", il y a encore du poisson à faire, et du beau , pourrait-on me demander ? C'est sûr, il y a encore beaucoup de chose à faire, le pêche n'est pas morte même si elle se complique mais l'automne est toujours pour moi l'occasion de passer à autre chose, de diversifier ma pêche. J'ai déjà passé une saison très typée "brochets" plus que d'habitude encore, en raison d'une part de la quasi absence de pêche à la mouche du fait de l'hydrologie de printemps et d'autre part d'aucune escapade glane ou sandre en été. Certes mes résultats se sont révélés assez réguliers sur les lacs mais à un moment, trop c'est trop !
J'ai pourtant passé de bons moments lors de cette dernière sortie et à vrai dire, si j'avais eu un peu de disponibilité j'aurais bien joué les prolongations une sortie ou deux mais point de dispo ... donc ce sera bien la dernière.
Tout commence donc un dimanche, sur une mise à l'eau du Léman, en compagnie de Nass. Les échos que j'ai eu témoignent de conditions de pêche qui ont radicalement changées, les touches sont devenues rares et les poissons ont bougé. C'est le début de l'hiver. L'an dernier dans ces conditions j'avais trouvé avec Tom une pêche qui nous avait rapportés des jolis poissons. J'y crois encore beaucoup aujourd'hui mais il faudra être patient ... et têtus. C'est ce que j'indique à Nass avant de commencer. Je mise sur 4/5 poissons max mais des jolis. Le parcours est tracé dans mon esprit, il comprend pas mal de postes à sonder et, si tout se passe bien, à pêcher.
La pêche démarre ainsi, comme sur le plan. Après une première phase de sondage, c'est le premier arrêt. On est dans un secteur que je n'ai jamais pêché mais que je voulais impérativement sonder. Après avoir trouvé une configuration favorable les leurres sont jetés à l'eau tout azimute, moi au Shad et Nass au lipless. Une quinzaine de lancés plus tard, Nass prend une touche, puis deux mais sans piquer quoi que ce soit. Dommage, chaque touche coûte chère. On insiste un peu puis on continue notre prospection.
Comme prévu, peu de poissons au sondeur, de nombreux secteurs sont vides. Le second arrêt sera sur un poste connu. Les mêmes poissons aux mêmes endroits d'un an sur l'autre, encore une fois. Et encore une fois les bancs de perchettes sont localisés sur des secteurs abrités des courants. Cette observation se précise. La pêche reprend, l'insistance est de mise. Une première touche pour moi sonnera le premier poisson.
Il fait 75 cm, c'est un bon début. Le temps est calme et la pêche reste très agréable. Ce second poste ne nous apportera pourtant rien de plus, les heures filent.
Il est ainsi midi passé lorsque nous abordons le secteur suivant. La phase de sondage avant de manger nous révèle une configuration rêvée ... bien que vaste. Ça sent vraiment bon ! On laisse le repas passer avant d'attaquer puis c'est parti ! Mais aucune touche ne se produit... J'y crois pourtant à mort mais je pense que vu l'étendue du secteur l'activité alimentaire des brocs doit être synchronisée ... et donc très variable d'une heure sur l'autre, d'un jour sur l'autre. Il faut repasser c'est sûr ...
On continue de prospecter et un petit banc de perche attire notre attention. La pêche commence et bingo ! Nass touche un joli poisson, j'annonce 85 cm ...
Il fait 98 ... j'ai le compas dans l'oeil, c'est fou ! C'est encore un poisson scoliosé ... l'opulence alimentaire dans ce lac semble telle que même les poissons malformés s'épanouissent et atteignent des tailles respectables ...