vendredi 10 août 2012

Isère première ...

Le We dernier, mon frère était en visite et donc assez logiquement, le programme s'oriente sur la pêche... Pour ne pas faire deux jours au broc, je propose de commencer par une destination assez insolite, l'Isère est ses grosses truites. Durant des années je me suis juré de ne jamais mettre les pieds sur cette rivière sordide. Les eaux grises issues de la fonte des neiges/glaciers, l'exploitation hydroélectrique intense, le requalibrage sévère des berges, sont autant de point qui ne m'ont jamais encouragés à m'intéresser à cette destination. Mais tout change, ça fait 2 ans que j'y regarde de plus près et que je prépare tranquillement un plan de bataille.
Quelques infos prises, il semble que les conditions hydrologiques soient assez favorables, suffisament en tout cas pour tenter un premier assaut. Je propose la destination à Paulin, qui suit bien évidemment, et même à Simon qui ayant besoin de varier un peu sa pêche se sent le courage, comme nous, de jouer au sanglier dans le broussaille et de découvrir un nouveau milieu.

C'est donc plein d'espoir que je prépare consciencieusement une, ou plutôt deux, boîtes de leurres avec un peu de tout, sans savoir vraiment à quoi m'attendre.


De la ferraille de toutes sortes, du leurre dur, du soft et pas mal de plombs ... avec ça si ça ne le fait pas ...

On attaque donc vers les 9 h sur place. Le premier accès se fait un peu au hazard, à partir de la carte IGN et d'un GPS. On arrive sur une berge enrochée baignée par un courant assez fort d'une d'eau relativement trouble. Ca ne nous inspire qu'à moitié mais on s'y attendait et on essaye de se persuader que c'est plein de poissons. Tout le long du trajet je nous ai préparé psychologiquement à l'aide de remarques du genre "attention ça sera gris... il faut s'attendre à ce qu'on trouve ça moche ... il faut se persuader qu'il y a du poisson..."

Du coup je ne suis personnellement pas trop destabilisé par ce que l'on trouve devant nous et j'arrive même à me convaincre que le petit amorti, le long de la digue, peut-être très bon. Donc on attaque.

On pêche le secteur à la cuillère "plombée" mais après 40 mn de pêche rien ne se produit. Changement de secteur. L'idée est de peigner le plus de configuration possible pour trouver la tenue des poissons.

En descendant à pied, on trouve une plage en pente douce avec un gros amorti à son aval. On louche sur l'amorti mais avant d'y parvenir on peigne la plage. Rapidement Simon rompt le silence (à défaut du pain, comprenne qui pourra).

"Simon: Touche ! ... ho merde décroche ...
moi: gros ?
Simon: bha oui ... très grosse lourdeur .. genre comme un broc.
moi: cool !
Simon: heu non... pas cool."

Toujours est-il que ça nous remotive un coup, si bien que quelques minutes plus tard c'est mon tour:

"- poisson !
- ha non ... cailloux ...
- ha si !! poisson, ça donne des coups de tête !,
- hé merde ! décroche ..."

A peine 10 m devant moi, dans 80 cm d'eau, le poisson s'échappe dans un remou ... pfiou .. du lourd, hallucinant. La ripple 15/30 g était ceintrée comme avec un joli broc et je n'ai pas pris 1 m de fil en 5/6 secondes d'un début de combat.

20 mn plus tard, toujours sur le même poste mais à peine plus loin, c'est au tour de Paulin. 
On entend avec Simon:

"- Arghhhhh ... une énorme truite a chopé ma cuillère en surface, au moins 60 + ... juste un toc, pas piqué !"


Poisse ! ça commence à faire du lourd de raté. Finalement cette plage s'est révélée productive à la cuillère. Les essais aux leurres souples et au PN n'ont rien donné et il faut avouer que dans cette eau turbide, les fortes vibrations et les flash de ce leurre ancestral donnent confiance au pêcheur.

Les postes suivants: un grand calme et un petit bras lent, ne donneront rien. A la pause repas, on se dit que pour les quelques heures qui nous restent, il faut que l'on cherche des courants laminaires mais pas trop rapide ...
A l'aide de photos aériennes et d'un GPS on trouve notre bonheur après une traversée épique d'un roncier. Le poste semble intéressant mais peu profond. C'est Paulin qui ouvre la bal: "touche ...merde encore raté... pas gros".

Puis je pique une truite de 45 que je treuille comme un sifflet et qui se décroche finalement devant l'épuisette. J'en manque une du même gabarit puis Paulin prend une sardine .... mais il la prend.


On se retrouve à zoner dans des secteurs magnifiques, et finalement bien agréables à pêcher. On se croirait au Canada.


On ne verra ensuite plus grand chose, à part un suivi d'une truite de 40+ pour Paulin mais on restera globalement sur notre échec du matin.

Pour une première c'est prometteur ... je reviendrais !

1 commentaire:

  1. Merde dommage ces décrochés! vraiment pénible ces truites! J'ai changé de canne pour une action plus parabolique, ça décroche un peu moins, mais les leurres sont moins agréables à manier.
    C'est vrai que la turbidité donne pas envie, mais je te rassure vu les algues du Doubs et de la Loue, ça donne pas envie malgré l'eau claire...

    J'ai peché le TCC du refrain hier, seul un crank faisait sortir les truites de dessous les gros blocs, bcp de tapes alors que rien sur les LS ou les b'freeze. comme quoi les vibrations....

    tom

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