lundi 30 juillet 2012

Ca pêche ... !

Petite interruption des mises à jour en raison d'un crash PC, de beaucoup de déplacements professionnels, et il faut le dire d'un petit ralentissement des sorties. J'ai pourtant quelques récits en retard, tout d'abord une sortie assez médiocre avec Sylvain et Pierre sur le Léman: 


Quelques jolis brochets tout de même, dont un pour moi saboté par le tandem Sylvain et Pierre .... Le premier s'est équipé d'une épuisette ridicule, dans laquelle rentre péniblement un corégone de 60 et le second s'est évertué à piquer le leurre dans le filet et à secouer le broc pour qu'il se décroche .... bref, des bons amis. Moi qui utilise une épuisette que depuis quelques mois ... je ne suis pas encore totalement convaincu de son intérêt.

Sinon j'ai enchaîné avec une petite AM de pêche sur Annecy, presque une routine. Je n'arrive toujours pas à me motiver à chercher le gros et je profite encore une fois que les petits soient actifs pour prospecter des secteurs sur lesquels je n'ai jusque là pas réussi. C'est riche d'enseignement aussi. Le secteur en question, c'est le "bout du lac", probablement le plus joli au niveau esthétique mais sur ce secteur mes essais se sont toujours soldés pas des résultats décevants. Je me fixe donc pour objectif de creuser un peu le sujet, de quoi passer une bonne paire d'heure.



La problématique principale du coin c'est la beauté des tombants, le plateau à 5/6 mètres est gavé de végétaux aquatiques, un petit cassant amène le fond à 7 voir 9 mètres puis c'est une interminable pente à très faible déclivité. Naturellement j'ai toujours léché le plateau ce qui m'amène régulièrement à faire quelques poissons, notamment sur les secteurs ou le cassant arrive dans 8/9 m. Mais pour le reste nada ... un broc de temps en temps mais je me rends bien compte que la pêche est ailleurs.

Cette fois encore je commence par ces secteurs-ci, et je prends rapidement les premiers petits poissons.


C'est pas gros mais c'est pas l'objectif du jour.


Jusque là c'est comme d'habitude, en sondant précisément, je me rends compte que de nombreux poissons, perches et gardons mélangés (test de la gambe) stationnement dans 8-12 m. Voir carrément dans 12 m. C'est bien plus profond que lors de la sortie précédente. Au fur et à mesure que la couche d'eau chaude s'épaissie, les poissons s'enfoncent progressivement pour rester sur la limite inférieure de celle-ci. Quand la pente est très raide, je prends des brocs presque contre le bord, comme celui-ci.




Mais sur la suite du parcours, le tombant n'amène que dans 8 m et parait vide. Pour rompre les habitudes je m'éloigne nettement de celui-ci et tente de garder 12 m d'eau sur le bateau. Ce n'est pas très naturel puisque la pente est parfaitement régulière, sans la moindre herbe au fond. Au bout de quelques dizaines de mètres pourtant je tombe sur un bancs de fourrage isolé, dans 12 m d'eau. Les poissons ont l'air de bonne taille et ça ne rate pas. Rapidement, je prends une bonne touche, et c'est joli !

La photo ne rend pas vraiment mais c'est un beau poisson de 84 cm.


En continuant de la sorte, j'enchaîne plusieurs poissons. Suivre les 12 m ça parait simple sur le papier mais quand le tombant est magnifique et que la pente est très faible autant que nue, c'est dur de s'y tenir. Ça confirme encore une fois que la stratification thermique est souvent plus forte que les autres facteurs pour expliquer la répartition verticale des poissons. Dès que le fourrage adopte un comportement de banc, plus besoin de structure pour le tenir. La pêche de printemps est bien enterrée, qu'on se le dise.

dimanche 15 juillet 2012

Une AM tranquille ...

Avec l'été, je troque ma grosse journée de pêche hebdomadaire contre des petites demi-journées voir un coup du soir. Le WE dernier, ce fut une après-midi en local, c'est à dire au pied de chez moi, sur le lac d'Annecy. Je propose à Alex de me rejoindre, il a un court créneau entre le "levé tard" d'une bringue de la veille et le "coucher tôt", boulot à 3 h du mat oblige. Ça nous laisse 4/5 h de pêche, ça suffira pour passer un bon moment, et boire une binch.

Pour commencer, il y a un peu de vent, ça complique un peu les dérives mais finalement, ça pêche pas trop mal et je rentre les premiers petits poissons, puis un plus gros ! Yes


Faute de les chercher spécifiquement, j'en demande pas plus, à peine 80 mais encore une fois un vieux poisson. Tant qu'à faire j'aurais préféré qu'il fasse 1.20 .. ;)

La pêche n'a pas vraiment changé depuis quelque temps ... les petits sont très actifs mais toujours aussi sélectifs. Alex qui insiste sur des shads avec palette enregistre quelques touches timides mais ça ne semble pas leur plaire plus que ça. En même temps, je comprends qu'il insiste, la sortie qu'on a faite l'an dernier sur le Bourget s'était soldée par un métré de la sorte.

http://quentinpeche.blogspot.fr/2011/07/retour-sur-le-bourget.html



 

Sous l'effet de l'épaississement de la couche d'eau chaude, les poissons approfondissent un peu. Mais il faut être attentif pour le percevoir, c'est léger.

samedi 7 juillet 2012

Du broc ....

... et encore du broc. Je suis assez mono-maniaque ce début de saison. Les précipitations à répétition me poussent dans mes retranchements: les lacs et ses brochets, loin des rivières et de la pêche à la mouche.
C'est donc encore une fois sur le Lac d'Annecy que j'envisage de passser une grosse AM (ou une petite journée, question de conception) à la recherche des brochets.

Suite à la sortie précédente sur Annecy, où j'avais fait des sifflets en série sur le grand lac, je pensais dans un premier temps chercher les gros, au Pikou. Finalement je change d'avis et je choisis de profiter de l'activité des petits pour faire un tour du petit lac, et améliorer ainsi ma connaissance de ce secteur. Je propose à Nass, qui comptait pêcher de son côté sur le Bourget de m'accompagner. Il me rejoindra, un peu après midi.

Je mets à l'eau à Doussard sur le coup de midi. Je repars avec le leurre de la sortie précédente, un Giant Ripple cc spécial et c'est parti ! Rapidement je constate que l'activité des brochets n'as pas changé, j'enchaîne plusieurs poissons de 35 à 50 cm. Je fais même un poisson plus joli, 60+ juste avant de cueillir Nass sur le bord.


Nass rejoint le bateau et ça repart, avec un poisson un peu plus joli encore (65+). Vu les circonstances du jour, ça me suffit.

lundi 2 juillet 2012

Dure journée ....

Une longue journée, comme le Léman sait si bien les faire ... Une journée avec Guillaume, un pêcheur passionné rencontré pour la première fois sur ce même lac, lors d'une sortie hivernale. Il y a 15 jours, j'étais tombé avec Nass sur des poissons bien actifs. Je ne m'attend pas à ce qu'ils soient restés en place mais ça fait quand même une base de travail sérieuse pour trouver la pêche cette fois-ci encore.

Nous commençons par peigner méticuleusement un poste "de printemps" qui ne nous avait pas valu grand chose la sortie précedente mais avant de passer à la suite, je veux être sûr de pouvoir éliminer cette pêche. Au bout d'une heure trente c'est chose faite pas une touche !

Ca me surprend un peu quand même, le secteur semble plus que vide. Rien au sondeur, rien en surface, pas âme qui vive.

La suite du programme c'est la recherche des perches. Alors que j'explique à Guillaume qu'elles avaient abordé en masse, il y a 15 jours, le sondeur reste désespérement vide. 5 m, 10 m, 15 m, 20 m, 25 m ... vide ... le Léman sans perches, c'est une nouvelle pour moi. Elles se sont barrées où ? On parcourt les berges mais rien, j'y crois à peine. Au bout d'un moment je dois bien me résigner, elles sont parties en masse. Du coup, je me dis qu'on va pouvoir tirer profit de la situation. Si on trouve quelques bancs restant, les brochets seront fatalement dessus ...

Je me frotte les mains d'avance, en me dirigant vers un énorme banc de perche recensé lors de la sortie précédente. Il mesurait plus d'un kilomètre de long sur plusieurs centaine de mètres de large. J'avais fait une touche ou deux de brocs en son sein mais les poissons étaient tellement dispersés que la pêche était très délicate. Ce coup-ci, si on en retrouve un peu ça va être le carton les amis !

Et on les retrouve ! Un banc bien plus petit ponctué de pêcheurs de perches. On l'attaque méthodiquement, l'intéreur, le centre, le pourtour ... rien ! Merde. J'aurais misé ma paie dessus .... avec du recul je me dis qu'il y avait probablement des poissons dedans mais avec une aggressivité très réduite. Probablement qu'avec une pêche adaptée, peut-être plus lente et insistante on aurait sorti quelques brocs..?

Au bout d'un moment, mon regard s'arrête sur la température du sondeur .... 14°c ! Ouille ! C'est quoi ce truc, c'était à 21°C 15 jours avant. ... un autre truc bizarre, on pique des perchettes à tour de bras ... parfois à chaque lancé, même sur des animes lentes. Les conditions du jour sont décidément très particulières.

On reprend la prospection sur les postes à perches habituels. On en retrouve un banc, assez profond et rapidement un écho de broc se dessine.. ça sent bon mais je suis méfiant maintenant. Ici encore on accroche des perches à tour de bras mais Guillaume prend une première "vraie" touche. Hélas, le piquage est mal assuré, dommage, il y avait un joli poisson. On insiste une paire d'heure pour une ou deux touchettes de plus mais rien de piqué. Des touches en bout de queue, c'est pas très courant!  Ils ne veulent vraiment pas se bouger le cul ces brocs.

On cherche d'autres postes mais c'est le vide sidéral. On se replie donc logiquement en fin de journée sur le seul poste où l'on avait une preuve indiscutable de la présence de brochets.

Guillaume fait finalement le premier poisson, pas très gros mais salvateur.


Tandis que moi je confirme le diagnostique avec un joli poisson au Pikou (95+), seul leurre qui m'a apporté des touches aujourd'hui.



Une dure journée, mais nous avons l'impression d'avoir tout donné et de ne rien avoir lâché. Il semble finalement que cette chute brutale des températures soit liée aux chasses du Rhône qui ont complètement siphoné la couche d'eau chaude du bas lac. La désertion des perches semble s'être accompagnée d'une réduction forte de la mobilité de celles qui sont restées en place ce qui explique probablement qu'on les ait grapinées à tour de bras. Ca fait l'affaire des brochets qui n'ont pas trop à courrir pour se nourrir mais pas trop les notres.