Une fin en queue de poisson ...

Ma dernière sortie sandre date d'il y a trois semaines déjà ... je pensais faire quelques sorties supplémentaires avant la fermeture mais la réparation de mon Terrova qui s'éternise me cloue chez moi. Finalement un peu de repos ça ne fait pas de mal car je commençais à accuser le coup, usé par ces sorties hebdomadaires dans la vallée rhodanienne.

Mi-janvier donc, j'étais sur l'eau avec Hervé pour une ultime pêche. Ca faisait un moment qu'on devait faire cette sortie et enfin on y est. Hervé a pris son bateau, le même que le mien, mais étant plus habitué que lui au secteur de pêche du jour, je prendrais la barre.

Pendant qu'on s'installe, trois autres bateaux bien connus nous rejoingnent, la pêche sera conviviale. Le premier secteur pêché m'apporte un premier poisson pas vilain.

 

En verticale au Rib Shad. Ces temps-ci, ça devient ma valeur refuge.

 

 Tout le monde ayant commencé par là, on est un peu nombreux sur le poste alors on laisse la place et nous partons sur une seconde zone.

 

La priorité de chaque jour de pêche, notamment quand les conditions sont aussi changeantes qu'elles l'ont été cet hiver, c'est de déterminer un profil de poste. Profondeur de pêche et vitesse de courant en tête. Le premier poisson nous a apporté un indice ... mais un indice seulement alors je continue de nous guider sur des profils variés, en espérant que ça se décoince. Mais rien n'y fait. On pêche surtout des grands postes qui offrent beaucoup de replis différents. Je suis en verticale exclusivement et Hervé varie un peu plus en faisant à l'occasion du linéaire.

 

Comme ça ne donne strictement rien, Hervé me suggère d'essayer des postes plus petits, si j'en connais.

 

L'idée est bonne, des petits remous susceptibles de tenir quelques sandres j'en ai quelques-uns sous le coude. Ca ne permet généralement pas de remplir le bateau de poissons mais vu comme c'est parti, quelques-uns nous suffiraient... on file.

 

Le premier poste est le bon. Après avoir tournicoté quelques minutes en verticale, je prends enfin la touche tant espérée. Pour ne rien gâcher, c'est lourd !

 

 

C'est même plus lourd que long. Le poisson accuse 75 cm mais son ventre est gonflé ... on dirait des oeufs.

 

Le poisson repart en pleine forme ... m'aspergeant au passage. Mesquin... J'ai du avaler 3200 E. Colie, et une bonne douzaine de micro polluants.

 

Peu importe, ce poisson nous remotive ! On tente un autre poste mais en vain, l'heure avance ...

 

Après quelques coups de fil, la pêche ne semble bonne pour personne alors nous nous rejoingnons dans un port pour une pause repas digne de ce nom.

 

C'est revigorant et ça fait du bien ! L'occasion aussi de constater que tout le monde n'est pas encore converti aux Bolinos ... nnnt. nnnt.

 

 

Les expériences des uns et des autres ne nous apportent pas grand chose ... on va devoir continuer de chercher.

 

L'AM sera sur la lancée du matin ... ponctuée de prospection et d'insuccès. Je prendrais une seule touche qui se concrétisera par un troisième sandre et Hervé ne prendra même pas une beigne. Dur dur ..

 

 

Heureusement, en bonne compagnie, même une journée difficile est une bonne journée !

 

Debrieffer cette journée n'est pas facile. La principale difficulté est de ne pas avoir trouvé de profil type de tenue des sandres et donc d'avoir été contraint de tester toute la journée, sans avoir une pêche "fiable" à insister. Dans ces conditions, beaucoup de temps de pêche est cramé à pêcher des configurations improductives. Mais  y-avait-il un profil type ? J'en doute un peu ... ça laissait plutôt l'impression d'une vaste dispertion des sandres.

En revanche, depuis 4/5 sorties j'ai changé ma façon de pêcher. Habituellement je consacre systématiquement mes matinées à prospecter, à prendre des risques, à investir pour les pêches futures. Bercé par des bons résultats, je me suis laissé aller à la facilité consistant à commencer par les valeurs sûres .... Un piège en cas d'insuccès, je m'en rends bien compte, car ensuite impossible d'innover réellement. Ca sera ma conclusion de fermeture ...

 

"Seine" de ménage ...

Le lendemain de la sortie de la veille (!) nous voilà repartis pour une journée de pêche, complète celle-ci. C'est le réveillon de Noël et le repas familial n'est prévu qu'en soirée. Évidement on fonce sur le secteur qui nous a apporté les quelques poissons de la veille pour profiter des premiers instants du jour et affiner la pêche.

Paulin qui a la bonne idée de piquer dans ma boîte un Rib Shad Flex ouvre le score très rapidement lors d'un début de dérive le long d'une berge boisée qui commence à être noyée par la montée des eaux.

On pêche toujours en verticale, en back trolling, dans des profondeurs très faibles variant entre 2.5 m et 3 m. Je poursuis la dérive sur cette berge et prends quelques dizaines de mètres plus loin une jolie touche d'un poisson bien lourd.  Presque immédiatement, un très joli poisson, estimé à 75 +, apparait en surface et repart dans un rush rapide vers l'arrière qui se termine dans l'hélice "weed less" du Minn Kota qui tourne encore ....

AAAAAARRRRRGGGGGHHHHHH .....

Je suis dépité. Comment est il possible de perdre un joli poisson aussi bêtement !? Ce n'est pas mon moteur habituel, qui est en réparation, et le fait de dériver en back trolling (traine arrière) conduit à pêcher beaucoup plus prés de l'hélice qu'avec mon moteur avant. De plus pêchant dans très peu d'eau le poisson est apparu immédiatement après le ferrage et je n'ai pas eu le réflex de couper la rotation de l'hélice. C'est trop bête, je ne pense pas que j'aurais d'autre chance de piquer un joli poisson ici.

Mais finalement, reprenant rapidement la dérive, une seconde chance se présente quelques mètres plus loin seulement. C'est un poisson légèrement plus petit mais de 72 cm quand même ce qui me console nettement.

Me voilà soulagé pour la journée ... Cette première dérive est grandiose. On la reprend et les touches continuent.

Apprentissage ....

La pêche du sandre en lac est un exercice totalement nouveau pour moi. En faisant une série de sorties sur un lac de barrage de la Loire je n'ai pas pour ambition de rivaliser avec les résultats du Rhône, que je commence à bien connaître, mais de faire mes armes sur cette pêche. Plutôt habitué aux pêches de rivière, où la vitesse du courant et la turbidité de l'eau sont les facteurs principaux structurant la tenue de ces poissons, il va falloir ici se confronter aux paramètres lacustres : thermie, pentes, exposition ... des paramètres que je connais bien pour le brochet mais le sandre est un poisson bien différent.

 

Sur les bases des quelques observations faites avec Sylvain lors de la sortie précédente cataclysmique, j'ai soigneusement préparé celle-ci. A partir de photos aériennes, de photos des berges prises lors de la dernière vidange et de la morphologie de la retenue j'ai programmé un parcours qui devrait "nous faire voir du Pays". Greg se laisse sans mal convaincre par la destination, d'autant que la dernière sortie Rhône ne l'a pas emballée et que de toute façon celui-ci est en crue sévère et que la naviguation est interdite.

 

La météo est clémente, bien que variable comme celle de l'ensemble du mois de décembre. Ca devrait le faire.

Postes 1, 2, 3 ... rien. Greg est au moteur et je m'applique sur ma verticale mais mis à part une petite beigne râtée c'est pas bon. Le poste blindé de fourrage que nous avions pêché avec Sylvain lors de la sortie précédente est totalement vide. Je suis étonné de tel déplacement de poissons dans de l'eau si froide.

 

Poste 4, je prends une touche correcte et je sors un joli poisson au Ripple Minnow 5', colori ayu.

 

 

Il repart à l'eau sans même être passé sur le mètre ruban. Ce poisson  nous réconforte, d'autant que nous prendrons ensuite plusieurs touches, le secteur semble occupé. On insiste dessus en passant et repassant, espérant en vain de reprendre un poisson correcte. Seuls quelques petits sandres "hors gabarit" (< 30 cm) et une petite perche se laisseront piègés à nos multiples tests d'animation et de leurre.

Crue froide ....

Encore une fois sur l'eau, cette fois-ci avec l'ami Greg pour une mission crue/neige ! C'est la seconde série de crue de l'automne et vu que la première était pas mal je suis assez confiant. La mission du jour c'est de réconcilier Greg avec la pêche de crue. Il faut bien avouer que ce type de pêche ne laisse personne indifférent: ou on adore ou on déteste. Personnellement je suis toujours circonspect car même si je gardais toujours en mémoire quelques sorties exceptionnelles réalisées par temps de crue j'ai du mal à en oublier quelques unes de longues errances désespérées à slalomer entre les troncs sans trouver réellement de poissons.

 

Mais comme je l'ai dit plus tôt, cette fois-ci j'y crois !

 

Tout commence par les premières neiges en plaine. Le trajet en voiture est un peu tendu mais ça passe. En arrivant  le bateau est légèrement saupoudré, j'aime ça !

 

 

Le premier poste prospecté (toujours sous la neige) ne "sent" pas vraiment le sandre. C'est blindé de poissons blancs mais il n'y a pas assez de courant. Le sandre est un poisson qui ne se sent bien que le nez dans le courant. Vu qu'on y est et que c'est les premières heures de la journée on insiste un peu quand même mais je n'y crois pas du tout.

 

On en est au stade où il faut déneiger les boites à leurres, j'aime de plus en plus ça. A force d'insister, notamment dans un secteur ou justement il y a un peu de jus, Greg prend une première "vraie" touche,  ferre .... et casse !

 

La poisse. Il faut dire qu'il a mis un ferrage digne d'une pêche en lac alpin alors qu'on est en verticale dans 2 m d'eau ...  J'ai entendu comme un bruit de sabre puis celui d'une corde de guitare qui cède.  :)

On voit le fil flotter en surface mais bizarement Greg ne fait pas son "Mike Iconalli jump out of boat for fish" ;)

 

Ça retarde l'arrivée du premier poisson au bateau ... jamais bon pour le moral.

 

Second poste, ça pousse très fort mais en plein courant Greg pique un petit poisson et  le décroche ... poisse quand tu nous tiens. Un peu plus loin, alors que le courant ralentit, Greg prend une touchette, puis moi aussi ... et je ferre au cas où ...   piqué !

 

 

 

Un joli premier poisson qui remonte bien le moral car la journée s'écoule inexorablement. Le triple voleur est piqué sous le menton ... c'est dire l'agressivité du poisson.

Le Rhône, la tuile et le parpaing ...

Rhône deuxième ...

 

 J'avais dû remettre à plus tard une sortie avec Paulin pour cause de tempête. Puis il y a eu le moteur thermique HS qui a bousculé quelque peu mes projets.  Mais enfin c'est réparé, on va pouvoir y retourner. Pour la petite histoire, c'était la bobine d'hyper-tension qui était HS.

Entre temps, les conditions ont beaucoup changé, la pluie est tombée en abondance, le Rhône est passé en crue au point que la navigation fut interdite quelques jours mais ça vient de se calmer si bien qu'on peut aller pêcher.

 

Première (et douloureuse) étape, préparer le bateau. Mazette ! Comment un bordel pareil a pu se développer en seulement deux semaines ... au boulot !

 

 

Le lendemain, lever 4h30 pour être à l'aube au bord de l'eau, c'est parti ! Pas mal de postes à débroussailler au programme, dont pas mal de nouveau que je voudrais tester. La pêche peut démarrer.

 

LE RHONE ...

 

Poste 1: pas assez de courant.

Poste 2: trop de courant,

Poste 3: dur à pêcher

Poste 4: Fish on !

 

Yes, un joli poisson au paddle tail Gulp pour démarrer (65+) et un nouveau poste dans les tablettes. La seconde touche sera pour Paulin au Grub Flex orange 4''. Un poisson d'une cinquantaine de cm que je laisserais bêtement tombé à l'eau sans la photo.

Fermeture délicate ...

La fermeture 2012 ? j'y étais !

Il fallait une bonne dose d'autopersuasion et de mauvaise foi pour justifier 5 h de route pour pêcher un jour de bise (50 km/h annoncé) et de pluie (à 1°C). A ce jeu là j'ai trouvé mon maître en la personne de Sylain "L." (je n'écris plus Sylvain Legendre en toute lettre parce qu'après "on" m'accuse de raccoller des visites sur google)

Au final une journée difficile mais pêchable. C'est tout compte fait la baisse brutale des débits qui nous a le plus compliqué la tâche. Ainsi que la faiblesse de mes batteries qui n'ont pas supporté toute la journée de retenir les dérives en vitesse 8 (sur 9 ...) pour lutter contre le vent et le courant. Bref, une pêche au ralenti à partir de 13 h et définitivement pliée à 15 h. Nous réussirons quand même à dire au revoir aux quatres espèces de carnassiers avant le trève.

Quelques photos ici mais le repport complet se trouve ici:

Sylvain Legendre -> fermeture-en-finesse

Gros temps, gros sandre !

Que retenir de cette journée à part qu'elle fut énormissime !? Pas tant du fait du nombre de poisson, qui est quand même honorable, mais surtout à cause de la taille moyenne ce ceux-ci qui obéit à l'adage (et au titre du dernier pêche et poisson) "Gros temps - gros sandre !".

Au départ il y a mon frère, toujours lui, et toujours chez moi pour quelques jours. Je lui avais promis les sandres ! et je n'ai pas pu tenir ma promesse lors de notre première sortie en raison de la crue du Rhône qui interdisait la naviguation. (Cf. post précédent) Une semaine plus tard, le Rhône a à peine baissé mais il est passé sous le seuil fatidique de la RNPC (Restriction de Navigation en Période de Crue).... Go !

Pourtant je ne suis qu'à moitié confiant. Le Rhône resté très fort et je m'attends à peiner à trouver des poissons.

En arrivant, surprise ! la manche à air au dessus de fleuve est à l'horizontal ... y'a bise et ça caille sévère. On enfile nos deux sacs de fringue chaud en sortant de la voiture mais ça ne suffit pas à nous réchauffer ... on grelotte.  Paulin s'inquiète qu'on puisse pêcher avec ce vent. Moi, moins, mais en revanche j'ai quand même du mal à imaginer qu'on puisse passer un bon moment sur l'eau. On verra.

Une trentaine de minute plus tard nous voilà finalement sur l'eau à prospecter une zone ralentie en berge. Je fais du linéaire tandis que Paulin tente de laisser descendre un leurre sous le bateau mais les turbulences rendent la tâche ardue. Paulin n'a jamais eu l'occasion de pêcher en verticale et il est bien decidé à profiter de cette journée.

Le poste n'est pas prolifique et malgré une petite touche pour Paulin, rien ne se concrétise.

Second poste : nada, on file vers le troisième.

On attaque en vertical et Paulin débloque le compteur au Swimmy avec un premier poisson pas vilain.

Le temps de trouver la dévive qui va bien et je prends mon premier poisson avec cette perche de 38 cm au Paddle tail Gulp.

Puis un joli sandre d'un peu moins de 70. Ca commence à sentir bon !

Rhône: crue bienfaitrice !

Après une début d'automne marqué par une pluie de petits poissons, je plaçais beaucoup d'espoir dans la première crue d'automne du Rhône pour faire le tri et surtout ... pour faire sortir les gros sandres. Pourtant la première sortie, à l'occasion de laquelle je faisais découvrir le secteur à Sylvain et Laurent, n'a pas tenue ses promesses. La Raison ? probablement un manque de réactivité de ma part lié à mon manque d'expérience de la pêche dans ce type de condition. Qu'à cela ne tienne ! la seconde sortie avec Simon s'est révélée plus productive avec la prise d'une dizaine de poissons dont un joli sandre de 80 cm. Pourtant les captures ont été éparses et chaque poisson semblait avoir été capturé au prix de beaucoup d'efforts et de terrain battu. C'est sur ce constat que démarre cette troisième journée ... en compagnie cette fois de Sylvain, Laurent et Pierre.

Au levé du jour, sur la mise à l'eau, les équipes sont faites. J'ai l'honneur d'accueillir Sylvain dans ma Linder tandis que Pierre monte dans le Marcraft de Laurent. Je propose de commencer la pêche en prospectant poste par poste chaque petits remous créés par les irrégularités de la berge. Étant donné que c'est ce qui nous a apporté le plus gros poisson la sortie précédente, je suis assez confiant ... à tord. Le premier poste n'apporte rien dans notre bateau. Le second, juste une tirée pour moi. On apprend que Pierre a fait un sandre de 65 cm rapidement puis plus rien.....La pression monte.

Je prends enfin une première touche plus sérieuse mais malheureusement ...

..... Ce n'est pas ce qu'on cherche.

La matinée s'écoule sans résultat probant. Il va falloir penser à se replier sur une valeur sûre ... et c'est ce qu'on fait.

La présence de Sylvain dans le bateau m'offre la possibilité de piocher dans ses boîtes à leurres :). Ça m'arrange plutôt car lors de la sortie précédente je me suis retrouvé perplexe face à ces poissons capricieux que rien ne semblait vouloir décider.

Je pioche dans un pot de Gulp un Swimmy en 4' couleur (et arôme !) sardine. Un rapide test au bord du bateau me confirme ce que me dit Sylvain ... ça vibre fort ! un vrais lipless. La couleur n'est pas très visible dans cette eau marron mais il est impossible que les vibrations passent inaperçues. Je l'adopte !

Quelques lancés plus tard je prends un poc, pas très net, puis un gros rush après le ferrage. Sylvain est au téléphone et timidement je lance un petit "j'ai encore un glane" dès qu'il a raccroché. Je tire dessus comme un cochon et nous voyons apparaître halluciné un maginfique sandre au bateau. Bon diagnostique !

Sylvain l'attrape rapidement et YES !!!!!

Un superbe sandre de 88 cm pour 7 kg, j'exulte ! 

Enfin de l'eau .... suite

Le lendemain de la première sortie de crue avec Sylvain et Laurent j'en ai programmé une seconde, avec Simon. A vrai dire je craignais de ne pas trouver la pêche dès le premier jour, les conditions de crue changant complètement la donne. J'avais quand même la foi, sur les bases des sorties de l'an dernier mais manifestement les tenues ne sont pas les mêmes. Je pars le second jour avec d'autres idées à tester, (un sondeur), et le petit retour d'expérience de la veille.

Le programme est assez différent. Comme à mon habitude je profite de la matinée pour "chercher", avec un repli en AM sur des secteurs validés; faiblement, mais validés quand même.

Le matin donc, on part avec Simon dans l'idée de pêcher la fine couche ralentie en berge dans des secteurs très courant. Le maniment du bateau n'est pas très évident, mais ça semble pêcher.

C'est sûr que ça pêche même, avec rapidement une première touche à ras des branches, au plouf !

C'est un glane mais ça valide quand même l'approche.

Quelques dizaines de mètres plus loin, c'est au tour de Simon de toucher du lourd ! On pense à un autre glane ....

Le poisson est pris à ras du bord, je m'approche pour le sortir et éviter de l'entrainer dans le courant. Finalement c'est un magnifique sandre qui crève la surface !! énorme !

Le mètre accuse 80 cm tout rond, ça nous met dans de bonnes dispositions pour la journée.

La der des der

On pensait que la session dernière était météorologiquement la pire possible. Ce coup-ci, on sait que ce sera pas terrible ... mais on en a vu d'autres !

Bha non finalement, on réétalonne le curseur des sorties difficiles et on place celle-la en tête parce qu'on s'est vraiment caillé. Ce qui me surprend le plus c'est qu'on ait tenu jusqu'au soir ...

Dimanche donc, on arrive sur place vers les 8h30. Greg a limité le chauffage dans la voiture pour éviter tout choc thermique en sortant. Pourtant choc thermique il y a eu !

J'ai déjà trois couches de fringues en bas et j'en ajoute une autre. En haut j'ai déjà quatre couches dont un polaire coupe vent, je rajoute trois vestes. Je mets le bonnet, les deux capuches, deux paires de gants et du coup c'est la première fois que je vide le sac de fringues.

Ça caille vraiment, il fait bien en dessous de zéro et la bise souffle comme un ventilateur. Je commence par tirer 15 fois sur le lanceur pour démarrer le moteur ce qui me procure la seul occasion de la journée de me réchauffer un peu. 

Aller zou !  

Impossible de deviner visuellement la vitesse du courant à cause du vent et ça complique un peu la lecture des postes.

On tente quelques postes en verticale sans succès. On essaye un peu de linéaire mais c'est pas tenable: le fil gèle dans les anneaux et dès qu'on se met debout on caille vraiment .... va pour la verticale.

Le troisième poste nous offrira le premier poisson ! Greg prend une petite touche ... transformée !



Heu ... là je ne l'envie pas parce qu'il faut enlever un gant !

Ce sera tout jusqu'à midi. Etonnement, il y a d'autres pêcheurs sur le tronçons mais ceux qu'on croise attendent encore une première touche. 

On bouge un peu afin de trouver un secteur abrité pour manger. Le bolino réchauffe un peu, ainsi que le grog et je profite de la pause pour glisser deux chaufferettes dans mes chaussures :-D

On repart (un peu) remotivé à bloc ! (à ce stade là c'est de l'auto suggestion). On voit les bateaux commencer à remballer mais on poursuit.

Greg prend une p'tite touche toujours sur son sea shad 5''. C'est une perche pas vilaine.

On refait la dérive plusieurs fois et Greg reprend un tape qui se décroche au bout de quelques secondes ... verdict: Glane ! pas de regret on ne se voit pas trop manipuler un truc plein de mucus avec ce temps.

On change encore de poste et il semble qu'il y a un peu de poissons. Je prends (enfin) ma première touche : une remontée d'un mètre qui me détend le fil .... c'est un Glane, on l'a au sondeur, mais je le queute.

Bof ... pas grave.

On est toujours en vertic' et le vent ne veut pas se calmer. Le moteur tourne à mi-puissance en continu juste pour maintenir la dérive dans l'axe. Sans lui, point de pêche, encore une fois.

Les dérives sont quand même erratiques mais Greg prend un nouveau sandre.

Alors que le jour décline je suis surpris qu'on soit encore sur l'eau. Avant de partir on décide de se finir en linéaire histoire de pas avoir de regret.

On peigne un plateau peu profond en bord de fosse et Greg prend une tape qui lui ôte la queue de son sea shad. Au lancer suivant ce sera une écaille de brème :-/

Et enfin ce sera mon tour ... on pense tous les deux à une brème !   

Pff... ce serait vraiment ridicule pour finir la saison :)

Mais c'est un sandre .. ouf :-)

Un joli poisson (env. 70) qui vient couronner la journée de froid !

Le must c'est que j'arrive à le sortir de l'eau sans mouiller mes gants ni les enlever.

Bon au chaud maintenant !

Clôture 2010

Beaucoup de choses auraient pu nous empêcher d'être à la pêche ce jour là:
-  la crue de la semaine dernière qui avait conduit à l'interdiction de la navigation de plaisance sur le Rhône,
- la bise qui souffle depuis le début de la semaine ... et les températures négatives qui l'accompagnent,
- la neige qui s'invite dans la nuit de jeudi à vendredi sur la moitié de la France ...
- et moi qui doit traverser trois départements en alerte orange avant d'arriver sur place.

Mais ce coup-ci c'est le dernier créneau que j'ai pour pêcher avec Greg avant la fin de l'année alors avec toute notre mauvaise foi qui persiste depuis quelques sorties, on décide de maintenir nos plans.

C'est donc à 5h30 que je jette un oeil dehors ce vendredi matin. Les prévisions météo étaient juste, il neige à gros flocons et 10 cm de neige couvrent déjà les routes. En attelant la remorque, les quelques voisins déjà debout doivent me prendre pour un fou. Malgré les chasse-neiges qui tournent, toutes les routes sont blanches, ainsi que l'autoroute ... mais avec 4 pneus neige ça roule. J'appelle Greg qui me dit que chez lui les routes sont en état donc je persiste et après 1h30 à rouler sur la neige, je trouve enfin des chaussées "noires" et j'attrape Greg au passage.
Le trajet, plus long qu'à l'habitude, se passera bien malgré tout et on est satisfait de s'apercevoir en arrivant qu'il n'y a pas encore de vent sur le Rhône. Par contre l'eau est boueuse, forte et il y a pas mal de bois qui dérive. On n'en a pas l'habitude mais on le savait donc on fera avec .... Go!

On scanne quelques postes mais le fort courant les rend inintéressant . On tente malgré tout une dérive sur l'un d'entre eux, pour voir, avant d'entendre au loin :

"le petit bateau ! veuillez vous approcher de l'embarcadère ... je répète, le petit bateau ..."

... et ça continuait en boucle jusqu'à ce qu'on aperçoive en berge ce qui ressemble à des forces de l'ordre nous faisant des signes avec un gigaphone ....

Merde ! ça sent le roussi ... on pense déjà que pour une raison qui nous échappe encore on va devoir rentrer chez nous ... avec peut être en prime une amende pour on ne sait quoi. On approche donc doucement pour se rendre compte que la personne qui nous appelle est un gendarme armé, accompagné d'un militaire avec arme automatique au travers de la poitrine .... purée ... c'est quoi ce cirque !

A ce moment j'ai les mains au chaud dans ma salopette et Greg est au moteur :

Je prends les devant :

-"Il y a un problème ?"
- "Mettez vos mains en vue s'il vous plaît !"

En voilà que je me retrouve les mains en l'air maintenant ...

Finalement le gendarme nous remercie d'être venu et nous demande juste nos papiers ... on hallucine, trop content de pouvoir continuer de pêcher on ne bronche pas. Il nous explique qu'on a parfaitement le droit d'être là et qu'il n'y a strictement rien mais qu'on est à côté d'un site sensible et que quand même il note nos adresses pour son rapport. On sent bien qu'il se demande ce qu'on fout à la pêche avec un temps pareil ... nos looks de kosovares n'ont sûrement pas aidé. :-)
 ... délit d'incongruité ... c'est finalement pas la première fois.
Bref nous voilà enfin repartis à la pêche ! et le poste suivant permettra le démarrage des hostilités. Quelques dérives mal maîtrisées en verticale dans les remous nous apportent notre premier poisson au shaker rose... pas vilain en plus.

Mais bon c'est trop le bordel la verticale dans ces conditions alors on se stabilise au moteur dans le courant et on pêche en linéaire la zone de transition entre le courant profond et le plateau peu profond. Ça se révèle tout de suite bon. Je manque deux poissons comme une bille puis Greg après avoir manqué une touche pique la seconde !

Quand je vois la taille du poisson (75 cm  quand même) ça me laisse des regrets sur mes manqués. En tout cas il a totalement gobé le sea shad 5'' silver/chartreuse tail.

 

Comme Greg a déjà tout touché avec ça la fois précédente, je ne traîne pas et je mets le même ... avec un peu de nitro booster à l'ail bien sûr.
Ça ne traînera pas trop ... même sanction pour moi avec ce sandre de 70.

Suivi quelque temps après d'un autre poisson à peine plus gros.

Juste après la bise se lève ... on s'abrite le temps de manger mais ça ne se calme pas. La pêche devient nettement plus compliquée, la lecture des veines d'eau est complètement faussée par les vagues de vent. Greg touchera un poisson en vertic' sur un autre poste qu'on arrivera finalement pas à pêcher correctement.

Des bourrasques de neige se mêlent au vent ... heureusement qu'on est bien habillé on ne craint pas trop le froid.

J'arriverai par miracle a sentir une touche qui m'amènera le dernier poisson mais ça sent le repli.

Les mains dans l'eau à 3° c'est un régal ! d'autant qu'un de mes gants s'est envolé dans l'eau lors d'un coup de vent.
On vit l'arrivée de la fin de la journée moins mal que les fois précédentes et c'est sans regret qu'on range le matos moins dans le noir que d'habitude :)

On peut faire plus mauvais commme clôture ! et si je n'avais pas passé autant de temps pour rentrer le soir ça aurait même été une bonne journée !

Quel bonheur d'être à la pêche !

Retour sur le Rhône .... au fur et à mesure que la connaissance du tronçon et du comportement du sandre progresse, l'intérêt de la pêche augmente. La pêche devient passionnante et la recherche des sandres un pur bonheur.

Suite à la pêche précédente avec Giordanne on profite du grand WE pour caler un premier jour de pêche. Le second est prévu avec Greg plus Stéphane qui se met au carna pour l'occasion. Bon programme mais les prévisions météo sont mauvaises et si tout le monde n'avait pas été à bloc, on serait tous resté chez nous.

Le jour 1, donc avec Giordanne démarre sur une belle journée. Le temps est superbe mais les pluies des jours précédant ont nettement gonflé le fleuve et l'eau est légèrement cassée. Des conditions qui ne sont probablement pas défavorables mais qui changent les tenues des poissons et l'année dernière dans ces conditions avec Greg on n'avait pas particulièrement sorti notre épingle du jeu.
On démarre sur un poste connu et à première dérive apporte le premier poisson ... et pas vilain en plus !

Un sandre de 60 pour commencer on en demandait pas tant mais pourtant ce sera le seul et comme attendu, les poissons ont plutôt déserté le secteur qui est un poil trop courant. La recherche des poissons commence on cherche des profondeurs de 6-8 m dans des secteurs abrités du courant mais c'est pas gagné. Jusqu'à midi on ne trouvera rien.

Après la pause casse croûte, un premier secteur semble répondre aux critères que nous recherchions. On insiste un peu dessus et même si le sondeur semble révéler la présence de petits sandres, nous n'en ferons pas. Giordanne touche quand même un silure ... c'est bon pour le moral des troupes.

La recherche reprend mais le temps se gâte. Je me souviens d'un secteur que j'avais pêché au silure et qui pourrait le faire à ce débit. Dès l'arrivée sur place, ça sent bon ! un côté de la fosse est complètement abrité du courant.

On commence en vertical, on ne voit pas de poissons mais la pente est forte et la zone d'ombre au sondeur cache d'éventuels poissons. Un premier petit sandre vient valider le secteur.

Puis d'autres suivront régulièrement ....

Giordanne se payera même le luxe de sortir un joli sandre de 68 cm pour sa seconde sortie. Il est fou de joie !

Le linéaire fournit très peu de poissons, presque tout est pris en vertical et quelques uns au plomb palette.

Une dizaine de poissons plus tard, Giordanne sortira le dernier poisson. La journée se terminera à la nuit sur un Bilan plutôt positif.

On est satisfait d'avoir finalement trouvé des poissons sur un secteur que je n'avais jamais pêché .... un coin de plus sous le coude !

Du coup pour le second jour je ne suis pas trop inquiet, si ce n'est pour la météo. Il est annoncé 45 km/h de vent de sud et de la pluie jusqu'à 12h. On a tous pris un sac poubelle de fringue et la météo sur la route semble nous donner raison. Notre coeur s'arrête quelques secondes lorsque nous apercevons le Rhône depuis l'autoroute 10 km avant d'arriver .... :-(

Le vent fort à contre courant provoque des déferlantes que je n'avais jamais vu sur le secteur .... Stéphane menace de vomir dans le bateau, c'est la pugilat dans la voiture et la motiv retombe quelque peu.

Du coup avant de mettre à l'eau, on décide de passer sur un pont proche du secteur de pêche pour voir .... Arrivé sur place on n'en croit pas nos yeux !! comme on dit chez nous ... c'est pétole ! pas une brise ne vient rider l'eau ...

On cherche pas à comprendre, on y va !!

On est au bord de l'eau à 8 h 30. A trois dans la Linder ça risque de pas être triste. Steph s'est acheté un moulin avec de la tresse pour l'occasion. Je lui fournis une canne, les leurres et les montages et c'est parti !

A trois ça avance pas vite et en chemin Greg nous parle d'une petite fosse qui pourrait ne pas être mauvaise. J'y crois moyennement mais comme on passe devant on va passer un petit coup de side. En passant dessus au thermique ça sent tout de suite bon. Le sondeur indique rapidement un groupe de poissons. Je coupe les gaz, balance un PP et c'est "fish-on" !

Merci Greg ! il promet ce poste. Du coup on remonte un peu et commençons les dérives.

Steph touche sans difficulté son premier poisson ... magnifique.

Le secteur semble bien peuplé, je reste quelques temps au PP.

Sur la troisième dérive seulement, je pique un poisson plus lourd ! Yes !

Ce petit 70 annonce une superbe journée. Pendant ce temps Steph ne prend pas de retard.

Greg qui n'a pour le moment pris qu'une perche gratte enfin un poisson ....

héhéhé ... c'est un miniglanou !!

Du coup ça charge un peu dans le bateau ... d'autant que Steph, tel un métronome rentre des fish en vertic'

Il y a même quelques jolies perches

On lâche quelques temps le secteur "à Greg" qui, non content de nous avoir dégoté un super poste, nous a laissé prendre une dizaine de sandres pas vilains ! Grand seigneur ....

Direction le poste de la veille où on compte manger. Pour démarrer, on teste un peu l'amont du poste, Greg touche un poisson ... mais pas de suspens, c'est encore un glane !

Ça sent la glanopathie pour Greg aujourd'hui.

 Il est jaune citron ... sympa.


Après un repas copieux et une météo toujours aussi hallucinante, la pêche reprend. Les yeux sur le sondeur, je vois des gros échos au fond et j'en vois un prendre le leurre à Steph ...
Bha voilà ... la boulette ! il fallait bien qu'il y en ai un qui pourrisse la pêche ! Un équipage qui venait sur le poste vient constaté l'ampleur du désastre ... et fuit le secteur par précaution. :-))

Hou qu'il est moche ... (celui de droite .... quoi que) :-) 

Je remets tout le monde sur le droit chemin en prenant quelques sandres en vertic'.

On se refait un petit secteur sur la route du retour. Il ne paie pas de mine mais Steph se fait gentiment ramasser son leurre par un pépère ....

Un petit 71 je crois, puis c'est le tour de Greg !

Aïe ...

La glanopathie c'est grave docteur ...

Je fais le mien aussi comme ça pas de jaloux.

On refait quelques sandres et la rémission pour greg !

 .

En période de convalescence ... il faut y aller doucement :-D

On doit rentrer tôt ce soir ... dur de partir dans ces conditions. On a fait un vingtaine de jolis sandres, 5/6 perches et autant de glanes. Je ne sais pas si c'est une grosse pêche sur le Rhône mais c'était passionnant et le plaisir était maximal. Dire que je comptais sur ces deux sorties pour calmer enfin ma faim de pêche et ranger les cannes jusqu'en février ....