L'impression d'être une fourmi, la crainte de la météo, la nécessité de se préparer psychologiquement à ce que ce soit dur ... et le rêve d'un résultat aussi délirant qu'inaccessible. Ça ressemble fort à ce que j'imagine d'une ascention de l'Everest.
Jeudi dernier donc, je propose l'Everest à Paulin pour la seconde et dernière sortie de son séjour chez moi. Je le préviens qu'on aura du mal, mais il est prêt à prendre le risque. Nous voilà donc vers 9h30 au bord de l'eau ... et à peine plus tard sur l'eau. C'est grand, ça sent la mer, et un vol de goéland pillant les déchets d'un pêcheur professionnel nous accueille.
Le premier sondage m'intrigue et ne me rassure pas beaucoup:
- Des bancs de fourrage peu dense sur le plateau et en début de tombant,
- en dessous un vide puis d'autres bancs beaucoup plus vastes et denses entre 10 et 20 m,
- et d'autres plus petits mais tout aussi denses et beaucoup plus profond.
En naviguant plus loin, je trouve aussi des bancs de poissons fourrage en plein eau, suspendus, parfois sous 10 m d'eau, parfois sous 20 m. En superposition, des feras entre 15 et 20 m.
Je ne trouve aucun écho que je puisse identifier comme un broc. Le brochet étant un poisson qui aime la lumière, je suppose que l'essentiel des brochets est dans moins de 15 m d'eau, bien que l'essentiel du fourrage soit en dessous.
Sur cette base, on essai successivement de pêcher:
- les tombants (classique),
- suspendus dans 10 / 15 m d'eau, juste au dessus des plus gros bancs de blancs,
- profond, au milieu du fourrage,
- les limites extérieures des bancs
- les bancs suspendus plein lac (tant qu'on y est !)
Sans la moindre touche pendant deux heures...
La première touche se produit à la descente du leurre, quelques secondes seulement après son atterrissage et bien au dessus du fond.