Retour aux sources ...

Comme tous les ans à l'occasion des fêtes de fin d'année je me retrouve sur les lieux de mes premières pêches l'espace de quelques jours. Pêcher des grands milieux du bord me frustre de plus en plus ... j'ai du mal à supporter de pêcher les postes accessibles en louchant sur ceux que j'aimerais réellement pêcher. Du mal à me contenter du seul angle d'attaque possible en étant persuadé que c'est pas le bon. Bref ... la pêche du bord. Pour cette raison je n'étais pas vraiment motivé à prendre du matos de pêche mais ce n'est pas vraiment du goût de Paulin, mon frère, qui m'attend de pied ferme.

"La Seine est montée, les eaux sont marrons, ça a dû faire bouger les sandres!"

En plus il a commandé une Pulse MH spinning au père noël et il compte bien la tester. Je ne me fais pas prier non plus ... :) au pire ça fera digérer entre les repas.

Sans pousser le vice jusqu'à ce lever tôt, on se retrouve au bord de l'eau une AM entre deux repas ...

Je repêche les postes que j'ai peigné tant de fois ... et que Paulin pêche maintenant. Le premier poste est magnifique à ce débit et nous ne prendrons pas la moindre touche. Il est vrai que la pression de pêche sur les postes accessibles du bord influence nettement le comportement des poissons.

En route pour le second poste. Paulin prend un côté et moi l'autre. Quelques lancés plus tard Paulin m'annonce "poisson !" Un petit sandre pris au shacker limetreuse. Le modeste objectif du jour est rempli, Paulin a pu dérouiller sa canne ! Il est ravi !

De mon côté, rien ! Si bien que je remonte un peu la berge pour pêcher la faible veine d'eau ralentie tout contre le bord. Après quelques tous petits lancés, mon leurre se fait attraper presque sous la canne, c'est un beau poisson ! Comme j'en ai rarement attrapé ici, plus jeune.

8 h chrono sur le Rhône

Nouvelle sortie sur le Rhône, il y a déjà une bonne semaine, avec Greg. L'eau a encore monté et de la neige est prévue toute la journée ... c'est le seul jour que l'on ait en commun avant 2012 alors pas question de se dégonfler .... :)

6:25  Je pars, la neige commence à tomber, rapidement la route est blanche et je me retrouve encore une fois à rouler sur la neige sur l'autoroute avec la remorque. Heureusement j'ai monté mes pneus neige depuis quelques jours déjà.

7:30 Je récupère Greg. Il ne neige plus, l'autoroute est dégagé .. cool !

7:45 Pluie battante ...merde.

9:00  Arrivée sur place, un peu de neige et la pluie se calme un peu. L'eau est beaucoup plus "épaisse" que la dernière fois

9:30 Premier poste, ça bouilonne trop on tente de pêcher quand même.

Rhône: crue bienfaitrice !

Après une début d'automne marqué par une pluie de petits poissons, je plaçais beaucoup d'espoir dans la première crue d'automne du Rhône pour faire le tri et surtout ... pour faire sortir les gros sandres. Pourtant la première sortie, à l'occasion de laquelle je faisais découvrir le secteur à Sylvain et Laurent, n'a pas tenue ses promesses. La Raison ? probablement un manque de réactivité de ma part lié à mon manque d'expérience de la pêche dans ce type de condition. Qu'à cela ne tienne ! la seconde sortie avec Simon s'est révélée plus productive avec la prise d'une dizaine de poissons dont un joli sandre de 80 cm. Pourtant les captures ont été éparses et chaque poisson semblait avoir été capturé au prix de beaucoup d'efforts et de terrain battu. C'est sur ce constat que démarre cette troisième journée ... en compagnie cette fois de Sylvain, Laurent et Pierre.

Au levé du jour, sur la mise à l'eau, les équipes sont faites. J'ai l'honneur d'accueillir Sylvain dans ma Linder tandis que Pierre monte dans le Marcraft de Laurent. Je propose de commencer la pêche en prospectant poste par poste chaque petits remous créés par les irrégularités de la berge. Étant donné que c'est ce qui nous a apporté le plus gros poisson la sortie précédente, je suis assez confiant ... à tord. Le premier poste n'apporte rien dans notre bateau. Le second, juste une tirée pour moi. On apprend que Pierre a fait un sandre de 65 cm rapidement puis plus rien.....La pression monte.

Je prends enfin une première touche plus sérieuse mais malheureusement ...

..... Ce n'est pas ce qu'on cherche.

La matinée s'écoule sans résultat probant. Il va falloir penser à se replier sur une valeur sûre ... et c'est ce qu'on fait.

La présence de Sylvain dans le bateau m'offre la possibilité de piocher dans ses boîtes à leurres :). Ça m'arrange plutôt car lors de la sortie précédente je me suis retrouvé perplexe face à ces poissons capricieux que rien ne semblait vouloir décider.

Je pioche dans un pot de Gulp un Swimmy en 4' couleur (et arôme !) sardine. Un rapide test au bord du bateau me confirme ce que me dit Sylvain ... ça vibre fort ! un vrais lipless. La couleur n'est pas très visible dans cette eau marron mais il est impossible que les vibrations passent inaperçues. Je l'adopte !

Quelques lancés plus tard je prends un poc, pas très net, puis un gros rush après le ferrage. Sylvain est au téléphone et timidement je lance un petit "j'ai encore un glane" dès qu'il a raccroché. Je tire dessus comme un cochon et nous voyons apparaître halluciné un maginfique sandre au bateau. Bon diagnostique !

Sylvain l'attrape rapidement et YES !!!!!

Un superbe sandre de 88 cm pour 7 kg, j'exulte ! 

Enfin de l'eau .... suite

Le lendemain de la première sortie de crue avec Sylvain et Laurent j'en ai programmé une seconde, avec Simon. A vrai dire je craignais de ne pas trouver la pêche dès le premier jour, les conditions de crue changant complètement la donne. J'avais quand même la foi, sur les bases des sorties de l'an dernier mais manifestement les tenues ne sont pas les mêmes. Je pars le second jour avec d'autres idées à tester, (un sondeur), et le petit retour d'expérience de la veille.

Le programme est assez différent. Comme à mon habitude je profite de la matinée pour "chercher", avec un repli en AM sur des secteurs validés; faiblement, mais validés quand même.

Le matin donc, on part avec Simon dans l'idée de pêcher la fine couche ralentie en berge dans des secteurs très courant. Le maniment du bateau n'est pas très évident, mais ça semble pêcher.

C'est sûr que ça pêche même, avec rapidement une première touche à ras des branches, au plouf !

C'est un glane mais ça valide quand même l'approche.

Quelques dizaines de mètres plus loin, c'est au tour de Simon de toucher du lourd ! On pense à un autre glane ....

Le poisson est pris à ras du bord, je m'approche pour le sortir et éviter de l'entrainer dans le courant. Finalement c'est un magnifique sandre qui crève la surface !! énorme !

Le mètre accuse 80 cm tout rond, ça nous met dans de bonnes dispositions pour la journée.

De l'eau !

Enfin de l'eau ... et je l'espère des gros poissons. Cette première crue hivernale change radicalement les conditions de pêche, pour le meilleur, ou pour le pire.
Une première sortie est programmée avec Sylvain et Laurent pour un tour des lieux.

Quelques photos et je vous laisse sous clavier de Laurent pour un très bon compte rendu.

Sale quand même

vous comprendrez ...

ho purée ... !

Une journée en bonne compagnie ... à refaire !

Le blog de Laurent: retour sur le Rhône !

Sortie à deux bateaux

Nouvelle sortie sur le Rhône, la routine est prise. Ce we, je peux enfin enmner mon frère, Paulin pour une sortie percidés. Greg vient aussi et plutôt que de monter à 3 dans le même bateau, on se dit que ça serait sympa de prendre deux bateaux et d'emmener Nass pour l'occasion. Une sortie à deux bateaux sous le signe du partage de notre pêche.

Paulin a déjà fait quelques sandres du bord mais n'a jamais pêché réellement au drop shot, au plomb palette ni à la verticale. Pour Nass tout est à faire, puisqu'il n'a jamais pris de sandre (ni de glane d'ailleurs).

La stratégie est rapidement fixée avec Greg la veille. On pêche ensemble ! L'idée c'est de matraquer les postes, à deux bateaux pour deux raisons simples:

- mes sorties précédentes n'ont pas mis en évidence un nombre important de secteurs productifs,

- c'est quand même plus sympa que de se couper l'herbe sous le pied en courant à celui qui fera les postes le premier,

On pense ainsi "sécher" les secteurs plus vite ce qui devrait nous permettre de se faire quelques prospections complémentaires.

On se fait donc le premier poste, avec rapidement des touches qui permettent de s'échauffer un peu. Rien de gros mais ça permet à Paulin de faire ses premiers percidés au plomb.

Puis au drop shot ... mission accomplie dans la première heure.

Rhône: l'étau se reserre

Les sorties se succèdent et la pêche est de mieux en mieux cernée ... Avec ces conditions stables, météorologiquement et hydrologiquement, les poissons semblent prévisibles. Initialement je devais encore faire une trêve de 15 jours avant d'aller à la pêche mais finalement, jeudi, craquage. J'évoque négligement l'idée, auprès de  Simon avec qui je bosse, de poser un jour le congé le lendemain et d'aller pêcher sur le Rhône. A peine émise, l'idée est actée et le RDV est pris pour 6h ce vendredi.

Nous arrivons sur les lieux à 8h, le jour vient à peine de se lever. Un couvercle de brouillard semble figé au dessus du Rhône et un petit vent désagréable est bien installé. Pour démarrer, et me réchauffer, j'attaque au plomb palette et prends immédiatement quelques petits sandres puis perches ...

... puis sandre ... maillé !

Pour augmenter un peu la taille des prises, je passe au shad ... avec un certain succès.

Rhône: second round et Quinte Flush !

Après 2h30 de route pour rentrer le vendredi soir, quelques heures de sommeil, et 2h30 de route pour y retourner le lendemain me voila à nouveau sur le Rhône samedi matin, accompagné cette fois de Greg et son amie Myriam. Je suis assez confiant étant donné qu'on a déblayé pas mal de terrain avec Laurent la veille.

Et à raison, c'était très bien !

Rapidement, après quelques très petits poissons (sandres et perches) sur un premier poste, un candidat plus sérieux viens nos rendre visite. En linéaire au Shad.

Un jolis sandre, 60 ou 65 je crois ...

Rhône: premier round !

Dix huit jours sans pêche ... c'est déjà pas facile, alors si en plus dans l'intervalle il fait beau, doux et qu'il n'y a pas de vent, c'est vraiment pénible. Heureusement la météo n'a pas cru bon d'en rajouter en se dégradant à l'approche de la date fatidique de la partie de pêche tant attendue.

C'est donc sous un soleil radieux que se profile ce créneau pêche. Tellement radieux que du coup, pour  rattraper mes carences, j'en programme deux : le vendredi avec Laurent, et le samedi avec Greg et son amie Myriam. Concernant l'hydrologie, il semble que les crues de fin de saison ne soient pas au programme en 2011 ... il va falloir apprendre à pêcher l'étiage automnal. Une pêche très différente de celle de l'an dernier mais c'est aussi ce qui fait son intérêt.

C'est donc parti pour le vendredi ! RDV dans le noir avec Laurent pour arriver pas trop tard sur les lieux ...

Les journées hivernales sont courtes, et je trouve que la recherche des sandres prend toujours un certain temps, pas de temps à perdre !

Les deux sorties précédentes qui datent déjà m'avaient conduit à deux constats sur la pêche à cette saison:

- une dispersion maximale des poissons,

- une réactivité très variable aux leurres présentés.

La riposte c'était une prospection tout azimut, incluant (favorisant ?) le plein chenal et cinq cannes montées prêtes à dégainer tous types de leurres pour tout tester, tout le temps.

C'est sur cette base que nous attaquons la journée. Beaucoup de prospection et au final une pêche qui se fait principalement sur deux des 5 ou 6 secteurs testés.

Beaucoup de poissons... mais beaucoup de petits poissons, c'est de saison! Il semble toujours aussi difficile de trouver les poissons les plus jolis mais la prospection avance et les résultats progressent petit à petit.

Comme à chaque fois un super moment passé sur l'eau. Je ne pense pas que Laurent me contredise.

Je vous présente quelques photos commentées et vous laisse sous la plume experte de laurent pour la chronologie des évènements.

Du brouillard à couper au couteau.

Les premiers poissons rentrent ... pas gros mais en quantité.

Petit séjour en Camargue ...

Je vous livre quelques photos de mon petit séjour en Camargue. Un gros jour de pêche et deux demi-journées passées en très bonne compagnie sur un magnifique Marcraft .... ça compte. Pas de gros report, justes quelques photos triées ....

Niveau météo, on peut dire qu'en dépit de prévisions assez pessimistes, on a eu chaud ...
- le vent n'était pas vraiment dans l'axe du cours d'eau ce qui a permis d'être relativement abrité,
- et le déluge s'est invité au travers d'un épisode cévenol  .... la nuit !!
Bref, le Top.

Niveau pêche, dans les mains, du carbone et au bout des cannes,  des (gros) vifs et du plomb. Je commence par remercier l'organisateur  ... un super guide !

Une équipe très concentrée ...

Le glane des égouts ...

J'ai eu la chance il y a quelques jours de faire un court séjour en Camargue a la recherche des gros glane. La Camargue, son grand Rhône et son petit Rhône est une destination que j'ai en mire depuis plusieurs années sans toutefois avoir jusque la franchi le pas. Alors quand Laurent (le mangeur de chocos) me propose de l'accompagner pour une sortie de fin de saison, je n'hésite pas une seconde. Et quand j’apprends que notre guide du jour sera Sébastien François, le Mr glane de Pur Fishing et champion AFCPL pour ce poisson je me dit que je ne peux pas mieux tomber pour découvrir le secteur et la pêche des gros glanes.

Ce post n'est pas un récit du séjour, Laurent s'en occupe déja, mais juste une prise de vue sympa d'un silure modeste pris presque a vue dans moins d'1 m d'eau. Il chassait dans une bancs de fourrage regroupé au niveau d'un rejet d'eaux (plus qu') usées ...
Un coup de ligne magnifique, tellement prévisible que j'ai pris le temps d'allumer la caméra et de tout filmer et direct ....

Rhône, perches, sandres et vent ...

Second jour de la visite de Tom et comme prévu, une escale aux percidés sur le Rhône.

Lors de la sortie précédente sur le Rhône avec Simon, nous n'avions trouvé que des poissons inactifs et pas très gros. Nous avions prospecté des postes correspondant plutôt à des amortis de courant et en faisant le point, après coup, je m'étais dit qu'étant donné les faibles débits, il aurait été plus judicieux de nous orienter d'emblée sur des secteurs plus courant voir carrément dans le chenal. C'est avec cette ambition que je programme la journée.

J'ai aussi prévu d'essayer de me faire la main à la lame, leurre que je n'ai jamais essayé, et au drop que je ne connais guerre plus.

Je monte donc 5 cannes pour pouvoir alterner rapidement les techniques sur les postes ou lors d'une même dérive:

- un Plomb palette,

- une lame,

- une Drop

- une LS pour le linéaire,

- une LS pour la verticale.

Tom prend deux cannes pour le LS (vertic et linéaire) et on a prévu de se passer des autres, au moins le temps de tester ce qui marche.

En arrivant, le vent souffle. D'un côté, je le savais puisqu'il était annoncé des rafales de Sud jusqu'à 47 km/h. D'un autre côté, le dieu de la pêche semblant avoir élu domicile dans mon bateau depuis quelques temps, j'espère qu'il pourra faire quelque chose contre le vent ... :)

Bha non ... faut pas pousser ...

Repère à Broc !

Voilà une journée qui démarre comme ça:

Un Glane pour Simon ?

Un peu de diversification est plus que jamais nécessaire ... c'est pourquoi cette sortie sur le Rhône m'a fait le plus grand bien. Simon, qui est bien obligé d'écouter mes histoires de pêche puisqu'on bosse ensemble, est finalement tenté par les sandres du Rhône, avec une sérieuse arrière pensée pour un Glane. C'est donc la mission du WE.

A peine le bateau mis à l'eau, on tombe sur pas mal d'échos, sur le planché d'une fosse. Je coupe le moteur et on entame rapidement une dérive en verticale. Certains échos sont des percidés, c'est sûr, ...  d'autres des glanes. Quelques minutes seulement après le début de la dérive, mon leurre se fait ramasser. Je déclenche un ferrage mou car un peu surpris et un combat musclé commence .... J'indique "Glane !" puis après un ou deux rush sérieux, un doute m'assaille car je ne sens pas les coups de boutoirs caractéristiques des glanes... Du coup je calme le jeu .... mais c'est une erreur, le poisson se décroche. MERDE !

Je remonte mon leurre rapidement pour constater qu'il n'y a pas un milligramme de mucus sur ma tête de ligne. Même si ce n'est pas rationnel, je ne me débarrasserai pas de la crainte d'avoir raté un masta sandre.

On retente une dérive en démarrant plus à l'amont mais en dépit de poissons suiveurs nombreux, on ne prendra pas une croquette ... en route pour le poste deux de l'itinéraire !

On attaque toujours en vertical avec les leurres de mon top 3. Simon pêche avec un shad assassin 5' gris/blanc pailleté et moi avec un 4' smocking shad. Là encore je pêche à vue et je constate avec un début d'agacement que le passage des leurres fait décoller des poissons mais c'est refus sur refus. Peut être que la lenteur n'est pas le truc du jour, j'i-ancre le bateau et on démarre en linéaire ce qui paie immédiatement ! 

Projet FeraGone : Partie 1, le modèle 3D

Un nouveau projet de Leurre, comme le précédent, pour usage spécifique. L'objectif de celui-ci, c'est la traque du spécimen, disons 130-140 ... voir 150 ? Un objectif délirant j'en suis persuadé mais je ne pourrai pas me reprocher de ne rien avoir fait pour. Certaines observations que j'ai faites sur le Léman me laissent penser qu'il est possible dans certains cas de croiser un véritable "monstre". Reste à pouvoir l'intéresser. Pourtant, la course à la taille des leurres n'est pas le graal dont certains rêvent. Elle a un coût important, notamment au regard des complications que cela engendre sur la pêche et de la baisse d'efficacité qui en découle. Je réfléchis pourtant à la conception d'un leurre qui minimise les inconvénients des gros leurres, et donc permet de maximiser la taille de celui-ci. J'en viens à mon projet: le FeraGone !

Bizard ... ça mord !

J'ai passé la semaine à guetter la météo du WE. Le coup de froid n'est pas une surprise, c'était annoncé depuis un moment déjà mais l'incertitude porte sur le vent: bise ? pas bise ?

Finalement la météo annonce bise ... alors je renonce à tous mes plans, même ceux de secours. Dommage, j'avais décidé de me reposer le WE dernier alors qu'il faisait plein beau et comme d'hab, la météo me fait regretter.

Dimanche matin pas de surprise, il fait bien 20° de moins que la semaine dernière et la neige à 1000 m a blanchi sérieusement tous les sommets. Pourtant, pas de vent ! m***. J'improvise une petite sortie de quelques heures l'AM sur Annecy. Je n'ai pas fait une vraie sortie sur ce lac de l'été et je ne mise pas un cachou sur l'activité des brocs suite à ce refroidissement. Sûrement un réflexe de carpiste.
Ce dont je suis sûr en revanche c'est d'apprécier ma sortie. J'adore ce temps d'automne, le calme revenu, la fraîcheur qui pique ...
Comme je ne sais rien de l'activité, je prévois un parcours diversifié: une roselière peu profonde, un tombant rocheux, un haut fond, un plateau à 10 m puis une cassure. Bref, un programme chargé pour quelques heures. Pourtant j'ai envie de prendre mon temps, sans pression, dans cette atmosphère reposante. Je décide donc de ne pêcher que partiellement ces postes sans trop m'apesentir, histoire de pas me presser et de pêcher lentement.

Après un premier sondage, je découvre sans trop de surprise que les perchettes se sont regroupées. Ce qui me surprend en revanche c'est les quantités de poissons ... elles sortent d'où ? Il n'y avait très peu de poissons sur les cassures cette saison. Il faut croire qu'il y avait du monde en pleine eau. En tous cas, tout le monde est au bord, ça fait plaisir. Ca doit grouiller de brocs, j'aperçois même au sondeur des perches plus grosses qui chassent. Ça sent bon !

Il y a quelques brocs sur le premier poste mais je ne prend pas une touche. Venant de ce lac ça ne m'étonne ni ne me frustre ... on verra plus loin. Second poste vide. Au troisième, je décide de ne pêcher que les secteurs les plus chargés en perches. Je les repère au sondeur, j'enregistre une trajectoire à l'aide de l'i-pilote et il ne me reste plus qu'a pêcher lentement et sereinement.

Et ça paie ! un premier petit poisson, puis un autre plus coriace ! magnifique...

Une canne pour homme ...

Je ne suis pas un fanatique de matos. Et pour tout avouer je ne prends pas tellement mon pied à décortiquer les catalogues de matériel puisque ce que j'aime surtout : c'est pêcher ! Par contre, je me rends bien compte qu'assez souvent, la pêche est limitée par le matériel. Je ne compte plus l'année dernière les gros poissons manqués à cause d'un matériel qui n'était qu'approximativement adapté à la pêche que je pratiquais : ferrage qui ne porte pas assez, maîtrise imparfaite de la bannière, touche perçue trop tard .... ou pas du tout.

Cette année j'ai été gâté, puisque Laurent Checko (son blog) s'est improvisé mon coach "canne à pêche" un domaine où j'avais bien du mal à m'y retrouver. C'est ainsi que je me suis retrouvé équipé, au fil de l'année, avec les cannes qui comblent aujourd'hui mes besoins et qui, j'en suis persuadé, ont nettement améliorée mon efficacité.

Un de mes derniers problèmes en date concernait la pêche assez spécifique des gros brochets. Les contraintes sont nombreuses: les leurres sont généralement lourds, les profondeurs souvent importantes et les ferrages doivent porter impérativement pour planter les hameçons dans les mâchoires dures de ces

géants. Pour cet usage, Laurent m'a dégoté une Ripple pro 7'4 en 20/80 g.

Ma dernière sortie sur le Léman fut donc l'occasion de tester cette canne avec des leurres de 50 à 70 g animés dans 15 à 20 m d'eau ... Le test est concluant ;-)

Les ferrages portent ... c'est certain ! L'équilibre de la canne est bon et la distance de lancé est satisfaisante...

Il dit quoi Simon ?

J'y vais ? J'y vais pas ! .... chépa ... C'est un peu mon état d'esprit en cette fin de semaine. Fatigué. Finalement j'y vais mais pas tôt ... et du coup Simon se laisse tenter. Il faut dire que 700 lancés par jour c'est pas trop son truc mais la bon ... ça serait bien de faire un joli poisson. ;-)

On se retrouve donc à 11 h sur l'eau. Je prévois un trajet classique qui commence par une bordure à petits poissons pour se faire la main. Simon me pique une petite Ripple pro spinning et rentre assez rapidement deux poissons avec un petit shad "perche".

C'est quoi le pattern ... ?

Et oui ... 4ème mises à jour du blog et le mois de septembre n'est pas fini ... il semble que ce mois-ci je doive dépasser mon quota d'une sortie par semaine ... c'est pour les mois où je ne l'atteinds pas ;-)

Niveau stratégie pêche... pas grand chose à raconter, une douce routine s'installe ... bonne routine mais une routine quand même.

Tout commence par un check matos, plus indispensable que jamais ...

Un début de journée difficile, puisque aucun poisson ne daigne monter dans le bateau à la mi-journée. On fait des secteurs connus, d'autres non ... avec le même manque de résultat. Peut-être pas un bon jour.

Le premier poisson arrive "classiquement" ... si je puis dire, puis quelques autres .... 

Le record de Pikou ...

"6h, fichu réveil... même pour aller à la pêche, ce n'est pas facile de se lever le week end... aller, encore 5 mn, personne ne m'attend... non faut pas... je vais me prendre un double expresso, j'ai du bordel à préparer, tout n'est pas prêt :

- choisir les cannes,

- faire le plein d'essence du bateau,

- prendre de la bouffe,

- ranger les quelques boîtes à leurres que j'ai bricolées hier...

aller je me lève..."

Réveil pas facile, c'est vendredi, je pars finalement après avoir brassé un peu de matériel. Une escale pain, une escale carburant et me voilà 2h30 plus tard sur une mise à l'eau du lac Léman. J'ai encore 2/3 de bricoles à faire avant de pouvoir pêcher. J'ai le temps, je suis seul.

Je commence par changer la tresse du revo de ma fantasista. J'ai un problème récurent d'usure, régulièrement je trouve 1 cm de tresse effilochée, parfois pleine ligne. J'ai beau retourner le problème dans tous les sens je ne comprends pas d'où ça vient et j'incrimine la tresse. Du coup, à force de raccourcir la ligne, je n'en ai plus assez. J'en monte à contre cœur une plus fine, en 17°. Je n'aime pas trop ça car le matos souffre pas mal ces dernières sorties mais au moins elle est neuve.

Je mets le bateau à l'eau et c'est parti.

Le premier contact avec le lac me surprend, ça fait à peine une semaine que j'y ai mis les pieds et j'ai l'impression que ce n'est plus le même. L'eau claire à fait place à un beau vert... et la couche superficielle du lac est en mouvement... dommage, j'aurais préféré des conditions identiques, d'autant que la météo n'a pas franchement varié.

J'arrive sur un premier poste, prêt à en découdre. Je lance un shad palette...  immédiatement catapulté ! Sans que je ne sente le moindre blocage dans la ligne ..!? Evidement la bobine a fait 123 tours dans le moulin sans que la ligne ne sorte d'un centimètre. C'est le drame...

20 mn plus tard, la perruque déperruquée et la pointe refaite je monte un second leurre, tout neuf.

Je tente une second lancé... pas trop appuyé...  et c'est reparti ! Encore plus loin !!

B*** c'est un fil de coton que j'ai mis dans ce moulin !

Je refais et recatapulte encore deux leurres ^^ avant de me dire qu'il y a vraiment quelque chose de pas normal. (oui c'est le matin en même temps) 

Je finis par trouver la cause... comme quoi tout arrive:

Une belle fêlure dans la garniture de l'anneau de tête. J'avais bien soupçonné ça il y a quelque temps mais n'ayant manifestement pas regardé d'assez près, je n'avais rien vu. Ce coup ci c'est franc, il en manque un bout...

Je rage de devoir mettre cette canne de côté mais en même temps dès que j'aurais changé l'anneau j'aurais réglé définitivement ce problème d'usure de tresse.

C'est donc avec deux heures dans l'aile que la partie de pêche peu enfin démarrer. Rapidement je me rends compte qu'avec le vent, dans le même sens que le courant ça va être compliqué. Je tente de pêcher à contre sens mais je ne sens même pas mes leurres atteindre le fond... je monte le grammage, 40g, puis 50g en tête... là, ça pêche ! et ça pique !

"C'est pas possible !"

"c'est pas possible ... truc de ouf ... tu te rends compte ?" seront les leitmotivs de cette seconde journée sur le Léman.

Guillaume devait m'accompagner mais un imprévu professionnel l'empêche d'être avec moi dans le bateau. Il était abattu quand je lui ai donné les résultats de la sortie précédente ... Guillaume ne lit pas ce post ...

C'est donc Nass qui se laisse tenter par la place vacante ... j'ai pas trop eu à insister !
Le programme ressemble un peu au précédent, une bordure à petits poissons pour se faire la main, une grosse part de prospection sur la matinée pour rejoindre en après-midi le secteur qui nous a réussi (avec Greg) la sortie précédente. Je préfère ne pas partir directement sur les secteurs connus pour des raisons de timing ... être trop tôt sur un post, c'est parfois le tuer sans l'exploiter correctement.

On commence donc "tranquillement" par un secteur qui m'a fourni pour le moment que des petits poissons et beaucoup de manqués ... ça ne change pas. Ca permet de se faire la main et de vérifier qu'ils sont vraiment pénibles ces petits poissons. On doit rater 4 touches sur 5 ... voir pire, 8 touches sur 10 ! (rire, c'est une blague)

Je vous laisse aprécier le style inimitable de Nass pour présenter un poisson à l'appareil

On ne s'éternise pas mais ça permettra d'être plus patient par la suite car je pense qu'on va prospecter un secteur où les touches seront plus rares.

Pourtant à peine démarré, la première touche intervient ... c'est du lourd ! Comme à chaque fois avec les beaux poissons, je stoppe la dérive et mets l'ancre électronique.

J'annonce "poutre" ... mais non, c'est plutôt un "parpaing"

Leman: trouvé !

Suite à la sortie précédente plutôt déroutante, j'ai perdu le sommeil. Non pas à cause du résultat ... il y a pire ... mais l'impression d'être passé à coté de quelque chose est tenace. Mon cas ne s'arrange pas lorsque à peine rentré je glane quelques infos de pêcheurs ayant fait de belles pêches .... dont certain le même jour.

Rhaaaaaa ! faut trouver p*** !

Par contre les témoignages sont discordants, "en surface au cranck", "dans 15m, au shad", "entre deux eaux"... Bref, il reste des trucs à tenter mais surtout, je décide de changer nettement de secteur, le lac est grand.

C'est avec cette obsession que j'échange quelques mail avec Greg, on se cale une sortie le jeudi, et j'en prévois une autre le samedi, avec Guillaume, le local de l'étape. Deux jours, c'est bien ce qu'il faut pour balayer un peu de terrain.  

En prévision, je passe du temps sur les photos aériennes à scruter les tombants, ainsi que sur la bathymétrie sommaire disponible sous l'IGN. L'idée c'est de varier les secteurs, les pentes, les expositions dans l'espoir de trouver "un tas" de broc, si tant est qu'il y en ait. L'itinéraire prévu comprend quelques secteurs déjà sondés cet hiver avec Greg, quelques secteurs totalement nouveaux et si besoin, une valeur de repli qui fournira je l'espère au moins quelques touches (mais guère plus) pour sauver la journée.

Vu le plan de bataille, je propose à Greg de tomber du lit et d'être sur place à 8h ... Feu !

On commence sur un secteur connu mais pas encore pêché en été. La pêche la plus crédible semble être dans peu d'eau sur ce poste, on commence dans 6/8 m d'eau et on rentre quelques touches, souvent ratées ... mais pas tout le temps.

On attaque une seconde baie où l'on pêche un cassant plus raide pour un résultat similaire.

L'Everest

Changement d'air, changement d'eau ! Quand le capital confiance est assez haut, c'est le bon moment pour tenter des trucs risqués ... et comme truc risqué, je ne connais rien de mieux que le Léman (en tout cas pour moi).
L'impression d'être une fourmi, la crainte de la météo, la nécessité de se préparer psychologiquement à ce que ce soit dur ... et le rêve d'un résultat aussi délirant qu'inaccessible. Ça ressemble fort à ce que j'imagine d'une ascention de l'Everest.

Jeudi dernier donc, je propose l'Everest à Paulin pour la seconde et dernière sortie de son séjour chez moi. Je le préviens qu'on aura du mal, mais il est prêt à prendre le risque. Nous voilà donc vers 9h30 au bord de l'eau ... et à peine plus tard sur l'eau. C'est grand, ça sent la mer, et un vol de goéland pillant les déchets d'un pêcheur professionnel nous accueille.

Le premier sondage m'intrigue et ne me rassure pas beaucoup:
- Des bancs de fourrage peu dense sur le plateau et en début de tombant,
- en dessous un vide puis d'autres bancs beaucoup plus vastes et denses entre 10 et 20 m,
- et d'autres plus petits mais tout aussi denses et beaucoup plus profond.
En naviguant plus loin, je trouve aussi des bancs de poissons fourrage en plein eau, suspendus, parfois sous 10 m d'eau, parfois sous 20 m. En superposition, des feras entre 15 et 20 m.
Je ne trouve aucun écho que je puisse identifier comme un broc. Le brochet étant un poisson qui aime la lumière, je suppose que l'essentiel des brochets est dans moins de 15 m d'eau, bien que l'essentiel du fourrage soit en dessous.

Sur cette base, on essai successivement de pêcher:
 - les tombants (classique),
 - suspendus dans 10 / 15 m d'eau, juste au dessus des plus gros bancs de blancs,
 - profond, au milieu du fourrage,
 - les limites extérieures des bancs
 - les bancs suspendus plein lac (tant qu'on y est !)

Sans la moindre touche pendant deux heures...

La première touche se produit à la descente du leurre, quelques secondes seulement après son atterrissage et bien au dessus du fond.

Que du bon !

Que du bon ! C'est l'objectif du jour. Paulin mon frère est de passage et comme jusque là il n'a pas eu de chance, que ce soit du point de vue de la météo ou de l'activité, j'ai préparé un petit best off des postes qui ont donné les trois dernières sorties.

En arrivant, il pleut ... la météo a prévu que ça s'arrête sous peu ... on y croit ... mais en attendant on s'habille un peu et on commence de pêcher. A peine sur l'eau, les gouttes s'espacent et la percée de quelques rayons de soleil nous gratifie d'un arc en ciel.

Je commence par le désormais traditionel premier poisson au lipless, tandis que Paulin pêche au shad palette. Je lui conseille de s'y tenir tandis que moi je papillonne pour voir si il y a mieux ...

Et il le fait bien ... tandis que je prends quelques poissons au Giant Ripple, Paulin aligne ... toujours un peu plus gros que moi ...