Petite interruption des mises à jour en raison d'un crash PC, de beaucoup de déplacements professionnels, et il faut le dire d'un petit ralentissement des sorties. J'ai pourtant quelques récits en retard, tout d'abord une sortie assez médiocre avec Sylvain et Pierre sur le Léman:
Quelques jolis brochets tout de même, dont un pour moi saboté par le tandem Sylvain et Pierre .... Le premier s'est équipé d'une épuisette ridicule, dans laquelle rentre péniblement un corégone de 60 et le second s'est évertué à piquer le leurre dans le filet et à secouer le broc pour qu'il se décroche .... bref, des bons amis. Moi qui utilise une épuisette que depuis quelques mois ... je ne suis pas encore totalement convaincu de son intérêt.
Sinon j'ai enchaîné avec une petite AM de pêche sur Annecy, presque une routine. Je n'arrive toujours pas à me motiver à chercher le gros et je profite encore une fois que les petits soient actifs pour prospecter des secteurs sur lesquels je n'ai jusque là pas réussi. C'est riche d'enseignement aussi. Le secteur en question, c'est le "bout du lac", probablement le plus joli au niveau esthétique mais sur ce secteur mes essais se sont toujours soldés pas des résultats décevants. Je me fixe donc pour objectif de creuser un peu le sujet, de quoi passer une bonne paire d'heure.
La problématique principale du coin c'est la beauté des tombants, le plateau à 5/6 mètres est gavé de végétaux aquatiques, un petit cassant amène le fond à 7 voir 9 mètres puis c'est une interminable pente à très faible déclivité. Naturellement j'ai toujours léché le plateau ce qui m'amène régulièrement à faire quelques poissons, notamment sur les secteurs ou le cassant arrive dans 8/9 m. Mais pour le reste nada ... un broc de temps en temps mais je me rends bien compte que la pêche est ailleurs.
Cette fois encore je commence par ces secteurs-ci, et je prends rapidement les premiers petits poissons.
C'est pas gros mais c'est pas l'objectif du jour.
Jusque là c'est comme d'habitude, en sondant précisément, je me rends compte que de nombreux poissons, perches et gardons mélangés (test de la gambe) stationnement dans 8-12 m. Voir carrément dans 12 m. C'est bien plus profond que lors de la sortie précédente. Au fur et à mesure que la couche d'eau chaude s'épaissie, les poissons s'enfoncent progressivement pour rester sur la limite inférieure de celle-ci. Quand la pente est très raide, je prends des brocs presque contre le bord, comme celui-ci.
Mais sur la suite du parcours, le tombant n'amène que dans 8 m et parait vide. Pour rompre les habitudes je m'éloigne nettement de celui-ci et tente de garder 12 m d'eau sur le bateau. Ce n'est pas très naturel puisque la pente est parfaitement régulière, sans la moindre herbe au fond. Au bout de quelques dizaines de mètres pourtant je tombe sur un bancs de fourrage isolé, dans 12 m d'eau. Les poissons ont l'air de bonne taille et ça ne rate pas. Rapidement, je prends une bonne touche, et c'est joli !
La photo ne rend pas vraiment mais c'est un beau poisson de 84 cm.
En continuant de la sorte, j'enchaîne plusieurs poissons. Suivre les 12 m ça parait simple sur le papier mais quand le tombant est magnifique et que la pente est très faible autant que nue, c'est dur de s'y tenir. Ça confirme encore une fois que la stratification thermique est souvent plus forte que les autres facteurs pour expliquer la répartition verticale des poissons. Dès que le fourrage adopte un comportement de banc, plus besoin de structure pour le tenir. La pêche de printemps est bien enterrée, qu'on se le dise.