Suite des vacances en famille sur la Jonte
Il pleut quotidiennement depuis que nous sommes arrivés mais il faut croire que cette nuit la pluie était plus forte que les autres jours puisque au petit matin la rivière est plein bord et boueuse. La canne à toc va prendre du service ....
Et c'est tant mieux car j'ai beaucoup de chose à apprendre à cette technique. Presque tout en fait.
Je ne pêcherais à chaque sortie que les 200 m à l'amont du pont. C'est un petit parcours mais il correspond bien au temps que j'ai devant moi pour pêcher : 1 h à chaque fois.
Je sais que le secteur est riche en poissons, pour avoir fait ma jolie pêche en sèche juste avant le coup d'eau. Alors je prends comme objectif d'en faire autant au toc .... Tant que je n'y arriverais pas c'est que j'aurais pas réellement trouvé les poissons.
Pour le premier essai, la vitesse du courant est très forte alors mon idée de base est de tenter de chercher les amortis, seuls endroits où j'arrive à faire une dérive correcte. Ma première tentative se solde par un unique (petit) poisson et une touche manquée. Mieux que rien mais je sais que je suis passé à côté.
Les sorties suivantes ressemblent très fortement à la première et je n'arrive pas à sortir mon épingle du jeu alors que le débit baisse doucement. Je cherche ...
Un premier indice me met sur la voie à partir du moment où j'arrive à progresser un peu dans l'eau. Je tente de pêcher les secteurs les plus profonds, et non plus les amortis, en alourdissant le lestage. Je prends comme ça un poisson très correct dans un secteur qui m'apparaissait pourtant très courant.
Ce n'est pas la solution absolue mais je prends quelques poissons ainsi .... je progresse.
Il pleut quotidiennement et les débits restent soutenus. Comme on dit "il va pleuvoir, les hirondelles volent bas". Ici c'est le stade juste après, elles ne volent plus.
Jusqu'ici j'abordais le lestage comme un moyen de percer le courant superficiel pour me "caler" dans les veines d'eau plus lentes, à proximité du fond. L'exercice a ses limites puisque le courant tirant quand même fortement dans le fil, la dérive reste rapide et il est difficile de pêcher vraiment lentement.
J’alourdis progressivement mon lestage et ce en dépit de la baisse progressive du débit. J'ai l'impression de vraiment gratter le fond et de ne plus faire de dérives "naturelles" mais ça paye.
J'arriverais enfin à mes fins. J'ai tellement mis de plomb, de mémoire de taille 8 à 5 avec 5 ou 6 plombs n°5, que mon montage ne dérive plus vraiment mais ricoche sur le fond. J'arrive ainsi au fond des veines les plus profondes (> 1 m) mais aussi les plus rapides. Ma dérive est ultra lente, quasi verticale sous la canne mais l'étalement du plombage me permet de ne pas trop accrocher.
Ça paye immédiatement avec des poissons plus gros !
La dérive que je fais est seulement 50 cm plus loin que celle que je faisais les sorties précédentes. Et c'est poisson sur poisson.
C'est vraiment plaisant si bien que je ferais le tour complet des postes avec beaucoup plus de réussite.
Et on ne peut pas dire que les poissons n’étaient pas actifs les jours précédents, les ventres sont tendus !
Je ne sais pas si j'aurais réussi à accéder au fond des veines les plus rapides lorsque le courant était au plus fort mais ce qui est sûr c'est que les truites, elles, y étaient.
Ma dernière sortie qui dépassera quelque peu le temps imparti (!) se soldera par la prise de plus d'une dizaine de poissons. Ce petit séjour, ponctué de micro-sorties était enrichissant puisqu'il m'a permis d'insister sur un tout petit secteur jusqu’à trouver les poissons. J'ai appris quelques rudiments de la pêche au toc mais je suis bien conscient de la finesse de la technique et du chemin qu'il reste à accomplir pour réussir régulièrement.
Maintenant on va retourner au broc !
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