Cueillette ...

Le WE suivant la belle sortie du Léman, une petite relâche dans le rythme des sorties s'impose. Je ne programme rien mais finalement, à l'occasion d'un dimanche après midi pluvieux qui cloue toute la petite famille à la maison je me retrouve à la pêche quand même, sur le lac d'Annecy, en tenue de pluie.

Je suis curieux de voir si comme sur le Léman, les perches ont accosté sur les tombants. On verra bien ...

Je commence par pêcher les postes de printemps, et enregistre quelques touches, puis les premiers (petits)poissons. Pourtant quelque chose a changé : au lieu d'enregistrer des touches régulièrement, des grands secteurs vides succèdent à des petites séries, comme si les poissons s'étaient condensés ... Je n'y prête pas trop garde dans un premier temps, le principal étant de faire des touches.

J'ai tenté quelques photos prises avec mon téléphone ... pas terrible  ... mais mieux que rien. J'ai oublié mon appareil ....

Beaucoup de touches ratées dans un premier temps mais encore une fois, en mettant un leurre neuf, je localise l'endroit où ils frappent et j'y place un triple. C'est tout de suite mieux.

Le sixième ou septième poisson que je remets à l'eau reste un moment en surface comme sonné. Il n'est pas abîmé du tout mais j'oriente quand même ma dérive dessus pour le faire repartir. Au milieu d'un lancé, le bateau arrive à son niveau et tandis que je me baisse pour lui mettre une pichenette, je sens un coup dans la main droite qui tient la canne .... bordel, c'était une diversion ! Je remets 4/5 tours de manivelle pour reprendre contact dans ma ligne détendue puis je mets un ferrage avec plusieurs secondes de retard. Le poisson est encore au bout, et semble lourd.

- Merde, je le sens mal ... 

... et à raison. A mi combat, le sérieux client se décroche ... j'ai toujours un dilemne quand je sens qu'un poisson est mal piqué. Tirer comme une brute pour que l'éventuelle seule branche d'hameçon fichée reste à tout prix planté ...  ou faire un combat du bout des doigts. En fait il n'y a pas tant de dilemne que ça puisque je choisis presque systématiquement le première voie ... et encore une fois ça ne m'a pas réussi. Zut ... ça sera la seule occase de beau poisson de la journée.

La pêche se poursuit dans la même lignée: des grands vides et des petites séries de poissons si bien qu'au bout d'un moment je me dis que quelque chose a changé. En sondant un ou deux secteurs qui m'ont rapporté des touches j'aperçois des boules de perches, pas très imposantes dans 8 m d'eau exactement. A partir de ce moment, l'acte deux de la partie de pêche commence. Je décide de ne pêcher que ces boules de perches et de les chercher au sondeur.

Une boule deux boules ... et autant de brocs. Jamais gros mais c'est systématique.

Je reste volontairement avec un leurre assez gros, 16 cm, dans l'espoir qu'un poisson sympa se glisse dans le lot mais rien n'y fait.

... trois boules, quatres boules ... j'avale les kilomètres de berges et à chaque fois, un poisson, ou au moins une ou deux touches ratées. Des grèbes précèdent les détections sondeurs, si bien que quand je ne trouve pas les perches, je cherche mieux, c'est les grèbes qui ont raison.

J'en arrive à ne même plus lancer, ni même arrêter le moteur thermique. Je trouve des perches, j'immobilise le bateau, je laisse tomber le leurre, je jig deux fois et pendu !

Ca m'occupera jusqu'au soir, finalement il n'y a pas tant de perches que ça, j'ai fait le tour du grand lac et si j'avais dû tout faire en linéaire, ça m'aurait pris la semaine.

Probablement 20 à 30 petits brocs. Rien de très spectaculaire quand on considère que la taille moyenne était probablement à 40-45 cm mais ça reste une expérience intéressante. Pour bien faire, il faudrait trouver ce que font les gros, pendant ce temps là .... voir si j'ai le temps d'y retourner.