La Bretagne, ça vous gagne ! Cette année la destination des vacances est bretonne, plus précisément en Bretagne nord, dans le Finistère.
Je dois bien avouer qu'on en a pris plein les yeux, cette région est magnifique. En plus on a eu du beau temps au moins une fois par jour ... parfois deux ou trois fois même. Autant vous le dire tout de suite, il faut aimer le beau temps quand on va là-bas.
Bien entendu, ce ne sont pas des vacances "pêche", mais évidemment j'ai quand même pris quelques cannes. Lors de courtes sorties en pêche du bord, j'ai pu tâter quelques petits bars, quelques soles (dont une de 38!), des vieilles et même un calamar que je décrocherais.
Mais le vrai objectif pêche des vacances est une sortie au bar en bateau en compagnie de Stéphane Thomas, avec qui Sylvain m'a mis en relation. Il est commercial Pure Fishing du secteur Bretagne Normandie et pêche tout près d'où je suis ... le top ! Moi qui bave sur les comptes rendus de pêche en mer trouvés sur le net, je suis sur-excité. Je n'ai encore jamais pêché en bateau en mer autrement que dans un "promène couillon" à la recherche des maquereaux. J'ai soif de découverte et autant le dire tout de suite, je me suis régalé.
Le rendez-vous est pris en tout début de mâtinée pour une sortie du côté de l'île de Béhat. Stéphane affectionne particulièrement ce secteur pour la qualité de la pêche qu'il permet. Il connait le secteur comme sa poche !
J'ai amené à tout hasard deux Ripplle MH spinning, une en 1.80 m et une en 2.10 m. Je demande à Stéphane si ça convient il me dit que c'est parfait: cool, je vais pêcher avec mes cannes !
Concernant les leurres, je suis venu comme qui dirait : "Les mains dans les poches". Stéphane me propose un petit assortiment, je choisis un Gulp Sand Eel en 6', couleur sardine sur la 1.80 et le tout nouveau Swim Eel dont j'avais vu des prototypes nager (magnifiquement) au bout de la canne de Sylvain sur le Rhône l'an dernier. Je monte ce dernier en 28g sur la 2.10 pour les pêches plus profondes.
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| Gulp Sand eel et Swimming eel sur tête plombée Pogy |
Niveau têtes plombées, je découvre le modèle Berkley "Pogy head". Une tête qui a la particularité d'être un peu creuse au niveau de l'insertion du leurre ce qui permet à celui-ci de se placer parfaitement, sans avoir besoin de couper la tête. En plus d'une présentation particulièrement adaptée à ce type de leurre, j'ai eu l'impression que le côté "recouvrant" du plomb sur le tête du leurre protégait la fixation de celui-ci des dents des poissons. Il y a plus qu'à essayer tout çà ! Sur le papier, ça me plaît bien en tout cas.
Nous démarrons la pêche en fin de marée montante. Le cycle est déjà bien entamé et il reste peu de temps avant que les flots se calment. Il faut donc en profiter rapidement. Stéphane nous place dans un premier courant où il m'explique que c'est souvent l'occasion de piquer les premiers poissons. Quelques lancés plus tard, Bingo ! le premier bar intercepte mon leurre le long d'un rocher léché d'un fort courant. Le pied ! je suis ravi de cette entrée en matière.
Puis, ce sera le tour d'un maquereau, ainsi que d'une orphie. J'adore !
Nous avons démarré avec une pêche light, en 7g. L'animation consiste en des séries de petits twitch qui font virvoleter les leurres. C'est plaisant autant que redoutable.
Les postes suivants sont des secteurs plus profonds, balayés de fort courants. Stéphane prend une belle touche mais c'est manqué, pendant que moi je ramène un sac plastique ... ha non ! ça bouge :)
Rigolez pas c'est dangereux comme bête. C'est la seule prise qui a réussi à quasi sectionner ma Swim Eels avec son bec. Niveau sensation, mise à part qu' il faut éviter les jets d'encre, c'est pas fameux.
Mais la pêche n'est pas évidente, la marée se tasse déjà, l'étale s'installe et les courants disparaissent. Stéphane m'explique que c'est un peu le temps mort de la journée. Tandis que l'on se déplace vers un autre secteur, il repère des chasses au loin. Arrivée sur site, ça mange !
Maquereau, maquereau et maquereau ... les touches sont très particulières. Les maquereaux saisissent rapidement le leurre et tentent de partir très vite avec ... sensations garanties. Sur une canne light, c'est que du bonheur.
Au milieu, pas mal d'orphies, l'action ressemble à ça:
Touche, Ferrage, raté; re-ferrage, re-raté, re-re-ferrage, re-re-raté ....
En fait, tant que le leurre est dans l'eau et que le poisson n'est pas pris, il essaye. Si d'autres poissons pouvaient s'en inspirer. On passe un moment à s'amuser et le temps passe très vite. Sur le coup de midi, Stéphane m'explique qu'il faut maintenant que l'on mange sinon "on va être en retard" .. !?
Soit ... il a l'air de savoir de quoi il parle.
Pendant qu'on partage une bière et un casse croûte dans un cadre sublime, Stéphane garde toujours un oeil sur la mer quand soudain "c'est l'heure".
La marrée descendante s'amorce, un courant vient de naître le long d'un rocher non loin. Démarre alors un jeu de saute mouton. Stéphane nous place en dérive dans les courants qui se créent cailloux après cailloux. Rapidement, la pêche des bars démarre pour de bon.
Ça dévore !
Le timing est parfait ! Les courants n'ont parfois que quelques minutes de durée de vie mais Stéphane gère son affaire. Ça me fait penser à la pêche du sandre en crue, les bars se positionnent dans les secteurs où le fourrage malmené par le courant leur arrivera dans le gueule.
A partir de là je ne ferais plus de photos. Les dérives sont très rapides et tout arrêt conduit à laisser passer des occasions de piquer du poisson. Les prises s'enchaînent ainsi à un bon rythme jusqu'à ce que le plus fort de la marrée soit passé.
Le courant ralentissant, la pêche des profonds reprend. A ce jeu, quelques poissons seront pris, dont ce joli bar.
Et ce lieu jaune.
Mais le rythme des captures s'est indéniablement tassé, ça sent la fin.
Sur le chemin du retour, on aperçoit un banc de fretin qui longe un parc à huîtres. L'occasion d'un dernier coup de ligne qui me permettra de prendre deux derniers bars dont ce joli.
Un pêche légère, diversifiée et super rythmée, le tout accompagné d'un pêcheur passionné et de plein de poissons, c'était le pied. Stéphane a dû nous faire prendre une grosse quinzaine de bars et il a répondu sans se lasser à mes nombreuses questions sur cette pêche. Merci.
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