vendredi 26 août 2011

L'Everest

Changement d'air, changement d'eau ! Quand le capital confiance est assez haut, c'est le bon moment pour tenter des trucs risqués ... et comme truc risqué, je ne connais rien de mieux que le Léman (en tout cas pour moi).
L'impression d'être une fourmi, la crainte de la météo, la nécessité de se préparer psychologiquement à ce que ce soit dur ... et le rêve d'un résultat aussi délirant qu'inaccessible. Ça ressemble fort à ce que j'imagine d'une ascention de l'Everest.

Jeudi dernier donc, je propose l'Everest à Paulin pour la seconde et dernière sortie de son séjour chez moi. Je le préviens qu'on aura du mal, mais il est prêt à prendre le risque. Nous voilà donc vers 9h30 au bord de l'eau ... et à peine plus tard sur l'eau. C'est grand, ça sent la mer, et un vol de goéland pillant les déchets d'un pêcheur professionnel nous accueille.

Le premier sondage m'intrigue et ne me rassure pas beaucoup:
- Des bancs de fourrage peu dense sur le plateau et en début de tombant,
- en dessous un vide puis d'autres bancs beaucoup plus vastes et denses entre 10 et 20 m,
- et d'autres plus petits mais tout aussi denses et beaucoup plus profond.
En naviguant plus loin, je trouve aussi des bancs de poissons fourrage en plein eau, suspendus, parfois sous 10 m d'eau, parfois sous 20 m. En superposition, des feras entre 15 et 20 m.
Je ne trouve aucun écho que je puisse identifier comme un broc. Le brochet étant un poisson qui aime la lumière, je suppose que l'essentiel des brochets est dans moins de 15 m d'eau, bien que l'essentiel du fourrage soit en dessous.

Sur cette base, on essai successivement de pêcher:
 - les tombants (classique),
 - suspendus dans 10 / 15 m d'eau, juste au dessus des plus gros bancs de blancs,
 - profond, au milieu du fourrage,
 - les limites extérieures des bancs
 - les bancs suspendus plein lac (tant qu'on y est !)

Sans la moindre touche pendant deux heures...

La première touche se produit à la descente du leurre, quelques secondes seulement après son atterrissage et bien au dessus du fond.





Ça relance un peu la pêche suspendue mais rien ... finalement Paulin fait un second, puis un troisième poisson toujours à la descente dans moins de 10 m d'eau. Ce n'est pas les monstres des lieux mais c'est un début pensons nous. Malgré de longues heures d'insistance aucun poisson ne sera pris suspendu. C'est à la descente ou rien ... et plutôt rien même.

Le début d'AM arrivant, le doute est croissant. C'est le moment ou ailleurs, j'aurais tout remis en cause, changé de berge, changé de profil de poste, cherché des configurations différentes des bancs de fourrage  ... Mais sur le Léman, avec ma Linder et ses 15 CV c'est pas possible. Les baies font 5 bornes et se ressemblent au sein du secteur où on est, j'exclus la traversé par crainte du mauvais temps au retour ... bref, comme lors des sorties précédentes je suis condamné à rester "sur place" et à insister lourdement sur des postes "nouveaux" mais semblables, et en espérant que quelque chose change.

J'aime pas ça ... j'applique la méthode Coué :

"c'est le plus beau lac de France ...
c'est le plus beau lac de France ...
c'est pété de poissons ...
c'est pété de poissons ...
un poisson suffit à sauver la journée ...
etc etc ..."

On arrive sur un secteur un chouille plus raide qui permet de pêcher dans un même lancé le dessus du plateau, le sommet de pente, la pente puis au choix, au fond ou suspendu.
Je prends enfin une touche ! ... haaa .. c'est pas vilain mais ça se décroche au bateau. Deux lancés plus tard, je suis attelé à quelque chose de plus solide.



C'est pas un monstre mais c'est suffisant pour faire "travailler" la Fantasista et le frein de moulin pourtant bien serré.


Un cochonnet bien potelé, je suis presque surpris de le mesurer à 84 tellement il me paressait court.



Encore une ou deux touches puis on solde la pêche. Ce dernier poisson rattrape un peu la journée mais il reste un sentiment d'inachevé ... l'impression d'avoir compensé une stratégie inefficace par une insistance forcenée ...

Je reviendrais ...

12 commentaires:

  1. ça y est je sens qu'on va y retourner ;)

    RépondreSupprimer
  2. toujours pas la ce 1m20 bordel!!!!!

    Nass

    RépondreSupprimer
  3. j'en rêve la nuit ... j'ai pas perdu espoir pour jeudi Greg ... lundi je vais me surpasser et boucler le boulot de la semains ;-)

    RépondreSupprimer
  4. meme quand la sortie est pas top tu fais un 80+ c'est pas du jeu ;-) Dans les lacs du jura c'est une sortie au top, on a pas les memes valeurs

    tom

    RépondreSupprimer
  5. Pffffff... un article pour un sifflet de 84! Navrant... :)

    RépondreSupprimer
  6. Moi au moins je les remet à l'eau en vie monsieur Brockiller .... oula ...c'est tellement facile que j'en aurait presque des remords...
    puis non tiens !

    Et puis je fait des articles (presque)à chaque fois que je vais à la pêche ! poisson ou non ...

    Tom: ;-) depuis le temps que je te dit que c'était un c***** de partir ! plus sérieusement, c'était pas une "mauvaise" sortie mais ça laisse juste la même impression que lorque lors d'une sortie NAV tu ne sort que quelques truites en secouant un casque orange sous les cailloux ... ça parle non ? ;-)

    RépondreSupprimer
  7. Oui mais toi, tu ne pêches pas avec Mister Pentax!

    RépondreSupprimer
  8. Oh l'autre, les faux prétextes...
    Tu kill, tu kill, un point c'est tout!

    RépondreSupprimer
  9. objectif de demain : 120 !!!!

    Nass

    RépondreSupprimer
  10. oh y a quelqu'un la dedans??? alors quand est-ce qu'on sait ce qui s'est passé sur le Léman jeudi?

    RépondreSupprimer
  11. Tout de suite !! attention les yeux, ça pique !

    RépondreSupprimer